La promesse « plus facile, plus vite et moins cher » affirmée par tous les éditeurs d’ERP dans le cloud est-elle respectée ? Pas si sûr...
Le portage ou l’adoption de l’ERP dans le cloud s’accompagne de nombreuses promesses qui le rendent séduisant par rapport aux solutions traditionnelles. Parmi elles figurent un moindre investissement en capital, une réduction de la complexité technique, la rapidité, la facilité et l’économie données aux organisations.
Une des promesses sur laquelle surfent facilement les fournisseurs de solutions ERP en mode SaaS porte sur une vitesse de déploiement accélérée, qui profite de l’absence de préparation qu’imposent les solutions packagées.
Du rêve à la réalité
La réalité n’est pas tout à fait celle-là, et il arrive régulièrement que les résultats de l’ERP dans le cloud soient décevants parce que les entreprises qui ont choisi l’application dans le nuage n’étaient pas préparées et ont ignoré la planification initiale. Un manque d’attention tant aux processus métiers qu’aux utilisateurs qui ralentit la transformation attendue.
Cette situation se révèle pénalisante. Les solutions d’ERP sont complexes, et elles sont liées aux opérations commerciales et financières quotidiennes. Les entreprises qui les déploient dépendent d’elles et leur marge d’erreur est réduite. Nous vous invitons à considérer quatre points trop souvent négligés.
1Les processus business
La complexité des ERP a poussé des entreprises à se placer dans le nuage en adoptant une solution en mode SaaS. Cela simplifie le déploiement et les mises à jour. En revanche, l’architecture de ces ERP, qui appellent à la standardisation, ne facilite pas la personnalisation nécessaire au support de processus métiers particuliers.
Notre conseil : Cartographiez les processus métiers de votre entreprise afin d’identifier les améliorations potentielles de l’efficacité, et choisissez une solution qui correspond à vos exigences commerciales actuelles et futures.
2La gestion du changement
À la différence d’une solution sur site, un ERP dans le cloud ne permet pas de modifier facilement les caractéristiques ni les processus utilisateurs. Au risque de mécontenter ces derniers contraints d’utiliser des processus qu’ils n’aiment pas.
Notre conseil : Soyez proactifs et anticipez le déploiement dans le cloud. Identifiez les principaux utilisateurs susceptibles de promouvoir la solution en devenant des agents de changement. Impliquez-les dans le choix du logiciel, les tests et la formation.
3La validation des données
Les efforts nécessaires au nettoyage et au transfert des données dans une solution ERP sont souvent sous-estimés. Et les erreurs précédentes, si elles n’ont pas été corrigées, ne sont pas pardonnées. Les interventions rendues nécessaires pèsent parfois lourdement sur le calendrier de mise en œuvre. Le ‘rapide et pas cher’ est à oublier !
Notre conseil : Simulez plusieurs conversions de données et testez-les sur l’ERP avant qu’il n’entre en production. Identifiez rapidement les données correctes afin de vous concentrer sur celles qui potentiellement vont présenter une difficulté.
4De la rigueur dans la mise en œuvre
Le rythme rapide des implémentations des ERP dans le cloud pousse au relâchement, à bâcler les tests, et à l’erreur lorsqu’un défi survient.
Notre conseil : Imposez la rigueur dans la gestion de projet, et adoptez une approche structurée pour tester les processus métiers. Cela facilitera également les futures mises à jour.
Source : Enquête « Is real estate headed for the clouds » de Deloitte, mai 2016