Pour la troisième année consécutive, Greenpeace attribue à Apple le titre de grande société technologique la plus écologique au monde.
L'empreinte énergétique du secteur des IT est estimée à 7% de la consommation d'électricité mondiale, selon l’organisation environnementale Greenpeace, qui mesure la performance énergétique du secteur depuis 2009. Une consommation énergétique qui ne peut qu’augmenter puisque le trafic Internet mondial devrait tripler d’ici 2020.
Dans ces conditions, les engagements des entreprises IT et leurs plans de durabilité deviennent de plus en plus importants. Et les géants du Web font figure d’exemple. Une position sensible qui les pousse à se faire exemplaires pour continuer de séduire une partie de leurs clients. Dans le marketing des marques, la dimension écologique est sensible, et peut faire perdre des points de notoriétés…
C’est pourquoi Apple, Google et Facebook figurent en tête du classement annuel établi par Greenpeace des grandes sociétés technologiques les plus écologiques. Ces dernières se sont engagées, depuis 2012 pour Apple, à faire la transition vers une énergie 100% renouvelable. Et elles progressent dans ce sens. Le projet d’Apple d’un nouveau siège futuriste, en construction, participe à cet engagement. 700.000 pieds carrés (environ 65.000 m2) de panneaux solaires fourniront 100% d’énergie renouvelable.
Un ‘A’ pour Apple, un ‘B’ pour Google
Greenpeace a accordé la note globale ‘A’ à Apple, ce qui signifie que la société a obtenu un ‘A’ dans les sous-catégories - transparence de l'énergie, engagement dans l'énergie renouvelable, efficacité énergétique et réduction de la consommation -, un seul ‘B’ dans la sous-catégorie ‘promotion’, et un impressionnant 83% sur son l'indice d'énergie propre, calculé sur la base des estimations de la demande de puissance des installations.
Google se place second sur le rapport Greenpeace. Le géant du Web a également obtenu un ‘A’ à toutes les sous-catégories, saut un ‘B’ sur la transparence de l’énergie, mais seulement 56% à son l'indice d'énergie propre. Facebook est troisième.
Switch et Netflix, deux extrêmes se distinguent sur le rapport Greenpeace 2017
La société télécoms Switch, basée au Nevada, est un nouvel entrant au classement qui a pris la tête des entreprises œuvrant dans la colocation et les réseaux de distribution de contenu aux entreprises, avec les notes incroyables de ‘A’ dans toutes les sous-catégories et un indice d’énergie propre de 100% !
La firme de streaming vidéo Netflix, qui a elle seule serait à l’origine d’un tiers du trafic Internet sur les réseaux nord-américains, se distingue avec des scores médiocres. Soit un ‘D’ en note globale, comptabilisant un ‘F’ dans 3 des 5 sous-catégories. Comme le souligne Greenpeace, Netflix n'a pas pris d'engagement public sur les énergies renouvelables. Et, contrairement à d'autres grandes plates-formes de streaming vidéo telles qu’Apple, Facebook ou Google, « Netflix ne fournit pas régulièrement des données d'énergie de consommation, les émissions de gaz à effet de serre, ou le réel mix énergétique de ses opérations mondiales ».
La mission écologique des géants des IT
Le rapport établi par Greenpeace peut paraître anecdotique, surtout avec le retour des climato-sceptiques américains emmenés par l’élection de Donal Trump. Mais l’attitude écologique des géant du Web joue un rôle essentiel pour la planète, celui de catalyseur au sein de la chaîne d'approvisionnement informatique.
Apple, Google, Facebook poussent les fournisseurs et les opérateurs des datacenters et du cloud à leurs fournir des composants et des méthodologies qui participent à leurs résultats énergétiques et écologiques. Ils invitent les acteurs du marché de l’informatique à suivre leur exemple dans l'alimentation de leurs opérations avec les énergies renouvelables. Et ils sont moteurs de l’innovation dans ce domaine.
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