Et c’est là la réalité que le secteur de la cybersécurité doit affronter : voir un risque n’est pas le comprendre. Et dans des environnements critiques — santé, infrastructures essentielles, finance — cette différence peut se mesurer en vies humaines, pas seulement en données.
Le contexte : le vrai pouvoir de l’IA en cybersécurité
L’IA est omniprésente dans les discussions actuelles sur la cybersécurité. Mais il ne faut pas confondre bruit et signal. Si l’IA ne fait qu’augmenter la fatigue liée aux alertes, elle n’aide en rien. Les équipes de sécurité n’ont pas besoin de plus d’alertes, mais de meilleures alertes : plus intelligentes, hiérarchisées et contextualisées.Il est donc essentiel que les entreprises passent d’une posture réactive, fondée sur la réception d’alertes, à une posture analytique, fondée sur la compréhension. Il ne s’agit pas simplement de savoir qu’un incident a eu lieu, mais de comprendre pourquoi il est important, comment il s’est produit et quelles actions entreprendre pour l’arrêter.
Lorsqu’une défense cyber repose sur une cartographie de sécurité pilotée par l’IA, l’entreprise accède à une vision complète : ce qui se passe, où cela se passe, pourquoi cela arrive, et comment cela s’inscrit dans l’environnement global.
Le Zero Trust est un état d’esprit — le contexte le rend opérationnel
Le Zero Trust repose sur une remise en question systématique de chaque connexion, de chaque demande d’accès, de chaque dépendance, à tout moment. Mais pour appliquer cette stratégie efficacement, les entreprises ont besoin d’un contexte en temps réel leur permettant de vérifier si les comportements observés correspondent bien aux intentions.C’est là que l’observabilité, pilotée par l’IA et alimentée par la cartographie, devient un élément essentiel. L’observabilité permet de valider les hypothèses, de détecter les écarts et d’adapter les politiques de sécurité en fonction de ce qui se passe réellement, et non de ce qui est supposé se produire.
Le futur du Zero Trust repose sur le contexte
Le secteur de la cybersécurité est à un tournant. L’IA transforme aussi bien les capacités des attaquants que celles des défenseurs. Pour garder une longueur d’avance, les entreprises doivent exploiter l’IA non pas pour générer plus d’alertes, mais pour comprendre réellement l’état de leurs environnements numériques.C’est le cœur même du Zero Trust : fonder chaque décision de sécurité sur le contexte en temps réel de chaque utilisateur, appareil et charge de travail. Ce n’est pas seulement une perspective d’avenir — c’est la vocation originelle du Zero Trust : un modèle contextualisé, dynamique et conçu pour protéger ce qui compte, avant qu’il ne soit trop tard.
Par Damien Gbiorczyk, évangéliste cyber résilience chez Illumio