Bien que préoccupés, les salariés français persistent avec des comportements à risque. Une étude de Sharp Europe sonne le tocsin : les salariés français enfreignent les protocoles de cybersécurité de leur entreprise. Pourtant, 85 % d’entre eux sont plus préoccupés par les risques qu’il y a un an.
Les habitudes de travail souvent imprudentes des salariés européens exposent leurs entreprises à de graves risques en matière de cybersécurité, selon de nouvelles données recueillies auprès de 11 000 salariés (dont un millier de Français).
Quelles sont les habitudes de travail des salariés les plus risquées ?
- Connecter des équipements professionnels à des réseaux Wi-Fi non sécurisés
- Ne pas effectuer de mises à jour régulières des ordinateurs portables
- Ne pas se déconnecter des comptes professionnels en dehors des heures de travail
- Télécharger des logiciels non autorisés sur les ordinateurs professionnels
La fatigue diminue la vigilance
L’étude révèle que 26 % des salariés français mentionnent l’intelligence artificielle comme la principale source de leurs préoccupations, un phénomène encore plus marqué à l’échelle européenne avec 43 % des répondants. L’enquête montre que les entreprises sont particulièrement vulnérables aux cyberattaques le vendredi après-midi. En effet, près d’une personne sur cinq (19 %) admet être plus susceptible de commettre une erreur de sécurité informatique en fin de semaine, en raison de la fatigue qui diminue la vigilance.Par ailleurs, plus d’un quart des personnes interrogées (26 %) attribuent le stress, lié à une charge de travail élevée, comme un facteur aggravant du risque de failles de sécurité. Il n’est donc pas étonnant que l’erreur humaine soit à l’origine de 95 % des atteintes à la cybersécurité. Malgré la montée des préoccupations liées à la cybersécurité, de nombreux salariés estiment encore que la sécurité de l’entreprise ne relève pas de leur responsabilité.
Ainsi, 21 % d’entre eux considèrent qu’il est du ressort du service informatique de prendre en charge les problématiques de cybersécurité, tandis que 5 % se disent même indifférents au risque de piratage de leur entreprise, un chiffre légèrement inférieur à la moyenne européenne (8 %).