Par Tricia Morris, Directrice Social Media et Content Marketing chez MicroStrategy
Selon le rapport Are Businesses Really Digitally Transforming or Living in Digital Denial, 85 % des décideurs d'entreprise estiment qu'ils disposent d'un délai de seulement deux ans pour réaliser des percées significatives dans leur transformation numérique avant de souffrir financièrement et / ou de prendre du retard sur leurs concurrents. D'ici 2021, Forrester prévoit que les entreprises axées sur le prédictif remporteront un succès de l'ordre de plus d’un milliard € par an, en exploitant systématiquement les connaissances à l'échelle de leur organisation et en les mettant en œuvre pour créer un avantage concurrentiel orienté client.
Les entreprises transforment plus rapidement leurs données en valeur commerciale. Pourtant les nombreux défis qu’il reste à relever les empêchent d'aller plus loin. Parmi eux : la confidentialité et la sécurité des données, une faible démocratisation de l’information au sein des organisations, un manque de formation sur la façon de tirer le meilleur parti d'un afflux croissant de données, des solutions peu conviviales, des technologies inappropriées, l’absence de stratégie d'analyse et de solution centralisée pour la saisie et l'analyse des données. Rien que ça. Quant à faire de l'analytique une priorité de la direction, 20 % des entreprises interrogées admettent en être encore bien loin.
Directeur de la stratégie digitale, un champion de l'analyse ?
Pour conduire le mouvement axé sur la compréhension et l’analyse de l’information, les organisations se dotent de directeurs de la stratégie digitale. Ces cadres se trouvent à la croisée de l'informatique et de l'économie. Leur rôle est de définir et de mettre en œuvre la stratégie analytique de leur entreprise et de l’intégrer à sa culture. Une mission qui exige certainement du caractère.
Si, selon Gartner, 90 % des entreprises disposeront d'un Chief Data Officer d'ici fin 2019, le cabinet d’études ne pronostique le succès que pour la moitié d’entre eux. En effet ces chantres de l’information d’entreprise devront tout à la fois se concentrer sur la création de valeur et la génération de revenus, s'attaquer à la maîtrise de la dépense, l'atténuation des risques, la mauvaise connaissance des données dans l'organisation et, marronnier du monde de l’entreprise, dépasser les résistances aux changements.
Accélérer le changement
Et pourtant, les entreprises qui vont plus loin et plus vite dans leurs initiatives d'analytique perçoivent déjà la valeur commerciale de leurs données. Et les bénéfices clés obtenus avec leur transformation témoignent de la réussite de leurs efforts. Pour n'en citer que quelquesuns, notons une nette amélioration de l'efficacité et de la productivité, une plus grande performance financière, une prise de décision plus efficace, l’amélioration de l'expérience, de l'acquisition et de la fidélisation client et la capacité accrue à identifier et créer de nouvelles sources de revenus.
Une course sans ligne d'arrivée
Selon une étude d'Innosight, l'ancienneté moyenne des sociétés dans l'indice S&P 500 était de 37 ans en 1977. D'ici 2027, on prévoit qu'elle ne durera que douze ans. A ce rythme, environ la moitié des sociétés actuellement inscrites au S&P 500 seront remplacées au cours des dix prochaines années.
La transformation numérique n'a pas de ligne d'arrivée, mais ne vous y trompez pas : il y a une course en cours pour transformer les données en connaissances et offrir des expériences clients et des modèles économiques nouveaux ou évolués.
Alors, votre organisation est-elle en tête, rattrape-t-elle son retard ou prend-elle du retard en matière de data ?