On les appelle les 'wearable devices', ce sont les objets connectés que l'on porte sur soi. Si la majorité des entreprises encourage leur usage, ils représentent un risque pour 99 % des responsables informatiques.
Bracelets, montres, lunettes, boitiers de commande… Les objets connectés que l'on porte sur soi, les 'wearable devices' - qui permettent pour la plupart de tracker nos activités, tout en accédant à nos messageries et aux réseaux sociaux – se répandent à une très grande vitesse. Qui ne va pas manquer de s'accélérer via la vague des objets connectés qui submerge le salon MWC de la mobilité à Barcelon, et surtout lorsqu'Apple lancera sa montre iWatch.
Une étude de Trend Micro a révélé l'intérêt que les entreprises portent à ces 'wearable devices', 86 % d'entre elles vont même jusqu'à en encourager l'usage. Leurs motivations vont de l'amélioration du bien-être au travail, pour 54 % des programmes impliquant ces objets, à l'amélioration de la productivité, pour 51 %. Sans oublier, c'est plus étonnant et typiquement américain, qu'ils répondent pour 52 % à une demande des assureurs.
En France, 9 grandes entreprises sur 10 font le constat que de plus en plus de collaborateurs s'équipent de ces objets connectés.
Usage autorisé mais préoccupant
Comme une majorité d'entreprises (59%) autorisent l'accès à leurs données via un équipement personnel, smartphone, tablette et ordinateur, la situation se fait préoccupante. Et le sera de plus en plus avec les 'wearable devices', même si pour le moment les responsables ne semblent pas encore avoir pris conscience du danger que représent ces objets considérés comme des gadgets, préférant concentrer leur attention sur les équipement sus-cités.
Si 99 % des responsables informatiques, soit la quasi totalité d'entre eux, considèrent que l’utilisation de 'wearable devices' présente des risques, ils ne sont plus qu'un peu moins de la moitié (47%) à se préoccuper de leur prolifération. Sans doute pèchent-ils par excès de confiance, qui repose sur la politique de sécurité liée au BYOD déjà en place.
Revoir les politiques de sécurité
Pourtant, tous ne sont pas inconscients. 23 % des répondants à l'enquête de Trend Micro envisagent même de réécrire les règles d'usage des équipements mobiles, avec une nette tendance à durcir leur politique, voire à en restreindre l'usage en limitant l'accès aux données.
En attendant, les entreprises françaises se sont tournées vers le chiffrement des données, et vers des dispositifs de prévention des fuites, de code d’accès, d’effacement, de blocage à distance, et des sandbox.