Le premier datacenter européen de Salesforce.com a ouvert ses portes en Grande-Bretagne. Deux autres suivront, en France et en Allemagne.
Salesforce.com, le géant mondial du CRM (gestion de la relation client) dans le cloud, vient d'annoncer l'ouverture de son premier datacenter en Europe, basé au Royaume-Uni. Il a également annoncé l'ouverture, en 2015, de deux autres datacenters, en France et en Allemagne. Particularité de ces datacenters, ils devraient être alimentés à 100 % par des sources d'énergie renouvelable.
Cette annonce fait suite à une période plutôt faste pour l'éditeur en Europe, la région affichant la plus forte progression. C'est pourquoi Salesforce.com a choisi d'augmenter ses investissements sur cette zone. Une démarche qui suit celle de VMware, qui a installé un datacenter pour son offre de cloud en Grande-Bretagne, ou encore celle d'Amazon qui a ouvert deux nouveaux datacenters en Allemagne.
Les trois nouveaux datacenters de Salesforce.com figurent d'ailleurs dans une stratégie plus globale pour l'Europe, avec en autres projets, après l'ouverture d'un nouveau siège en France et en Grande-Bretagne, l'extension de sa présence en Allemagne avec l'ouverture de nouveaux bureaux à Berlin. Enfin l'éditeur devrait recruter 500 personnes en Europe au cours de 2015.
Des datacenters 'enfin' en Europe
Il était temps, serions nous tentés de dire ! Depuis plusieurs années, Salesforce.com laissé entendre qu'il souhaitait rapprocher ses infrastructures de ses clients. Projet dans le nuage jusqu'à l'an passé, quand l'éditeur a confirmé l'ouverture d'un datacenter au Royaume-Uni, opéré par NTT. C'est Interxion qui s'y collera en France.
Enfin en Europe, car les données de ses clients européens pourront-être stockées en Europe. Même si cela aura peu d'effet, parce que Salesforce.com est une société américaine et que ses datacenters, même hors des Etats-Unis, tombent sous le coup du Patriot-Act et des dérives de la NSA.
Le succès de Salesforce.com, jusqu'en Europe, tend à rappeler qu'en dehors de la DSI, des directions risques lorsqu'elles existent, et des directions générales lorsqu'elles en sont informées, la géolocalisation des données est la dernière préoccupation des métiers s'ils trouvent un intérêt à l'application qu'ils consomment en mode SaaS (Software-as-a-Service).
La DSI a un devoir d'information qui, face aux métiers frondeurs, a bien du mal à s'exercer. L'intérêt de nos lecteurs pour nos articles relatifs à la relation entre DSI et marketing vient le rappeler.