La première rumeur s'est faite annonciatrice d'un bouleversement : IBM veut se restructurer. La seconde a fait frémir la galaxie IT : IBM s'apprêterait à supprimer un quart de ses effectifs, soit 118.000 postes. Celle-ci a été démentie par IBM. La dernière rumeur a ramené les réductions d'effectifs à 11.000 à 12.000 postes.
Une fois encore, IT Social a eu le nez fin en étant parmi les premiers à évoquer, il y a près de deux semaines, la rumeur d'une « importante réorganisation interne » chez IBM. Une opération qui allait s'accompagner d'une réduction d'effectifs portant sur des milliers d'emplois (lire « IBM, réorganisation et réduction (des coûts) en vue »).
Ces derniers jours, la vague de réduction d'effectif chez Big Blue s'est précisée, emportée par le magazine économique Forbes qui a lancé la rumeur d'une réduction massive qui pourrait toucher 26 % des effectifs du géant américain, soit 118.000 suppressions de postes. Un projet qui en interne porterait le nom de code 'Chrome'.
IBM dément
On imagine l'émoi qui s'est emparé des équipes d'IBM, comme des acteurs du marché IT. Il n'y a guère que les marchés financiers pour se satisfaire de la rumeur d'un projet de licenciement d'une telle ampleur !
Mais un porte-parole d'IBM a dès le lendemain démenti la rumeur. Elle repose cependant sur un observateur attentif du géant de l'informatique, le journaliste Robert Cringely, auteur d'un livre sur « Le déclin d'IBM », à l'origine de l'hypothèse de la suppression d'un quart des effectifs.
La rumeur repart
C'est le site Techcrunch qui a repris la main sur la rumeur, et qui évoque désormais la suppression par IBM de 11.000 à 12.000 postes. Une opération qui pourrait être mise en oeuvre très rapidement. Notons que les principales victimes des coupes franches qui s'annoncent seraient les divisions mainframe et stockage de données.
IBM doit faire face à des résultats financiers qui ne cessent de reculer. Le groupe a accumulé 11 trimestres consécutifs à la baisse ! Pour satisfaire les marchés financiers, il doit rapidement redresser la barre, et afficher de meilleurs résultats. Les licenciements pourraient donc intervenir très vite, tout du moins aux Etats-Unis et dans les pays où la réglementation sociale le permet. L'échéance de la fin du mois de février est évoquée.
Réduction puis réorganisation
Une fois la coupe massive effectuée, la direction d'IBM pourrait se lancer dans la restructuration que nous avons évoquée dans notre précédant article. Ce qui, pour certains observateurs, ne démontre qu'une vision limitée et à très court terme… Une fois les bénéfices encaissés en fin d'exercice ou sur le prochain (il faudra bien absorber les coûts de licenciement et de restructuration dans les comptes), les actionnaires d'IBM recommenceront à pressurer le groupe, qui devra continuer de faire face à ce qui est son vrai problème, le marché financier et non pas le monde des IT ! Sans pour autant avoir vaincu ses démons...