Malmené par les marchés, IBM pourrait se transformer en profondeur, casser ses silos historiques et se réorganiser, et réduire massivement ses effectifs.
L'information a été révélée par le britannique généralement bien informé The Register, qui cite des sources internes et proches du dossier : IBM préparerait la plus importante réorganisation interne de sa longue histoire.
Il n'y a pas de fumée sans feu…
Premier message fort : début 2014, IBM a cédé au chinois Lenovo ses activités de serveur x86. Le géant a cependant conservé sa technologie Power qui équipe ses serveurs haut de gamme et le mainframe. Une vague de fond qui vient clore le mouvement engagé au début du siècle avec la vente, au même Lenovo, de son activité PC. IBM s'est définitivement débarrassé de ses activités industrielles à faible marge.
Second message : fin 2014, IBM a lancé des programmes de départ volontaire. Big Blue est un habitué de cette approche volontariste, qui généralement précède une campagne de réduction des effectifs. Le géant est généreux, jusqu'à présent ces campagnes ont permis de dégraisser sensiblement des coûts humains, et donc de limiter le choc des licenciements massifs.
La vague serait la plus forte jamais connue
Mais voici que circule la rumeur d'une « importante réorganisation interne ». Rumeur, nous le rappelons, qui provient d'une source fiable.
- IBM casserait ses trois silos historiques, matériel, logiciel et services.
- La distribution (channel) des matériels et logiciels serait regroupée sous une entité unique, Business Partner Group.
- Les activités du groupe seraient réparties sur des unités : recherche, ventes, systèmes, Global Technology Services, Cloud, Watson, sécurité, commerce, décisionnel. Et une importante division mobilité.
- Enfin, la vague de fond de la restructuration en profondeur pourrait emporter une partie importante des équipes, The Register plusieurs dizaines de milliers d'emplois.
En cassant les silos, et en regroupant les équipes channel, Ginny Rometty, la CEO d'IBM, souhaiterait mettre fin aux conflits d'intérêt entre les trois divisions, qui se répercutent sur les distributeurs. Tandis que les clients voient de plus en plus l'informatique comme une technologie consommable.
La restructuration s'inscrit également dans la stratégie cloud du groupe, qui voit de plus en plus son avenir dans le nuage...