Les élections municipales approchent, et le numérique n'est pas oublié, tout du moins en tant que support des campagnes. Ainsi, une étude de Social Network - qui s'est intéressée aux programmes en ligne de 527 candidats, dont les candidats des 5 plus grandes villes de chaque région - révèle que 60 % des candidats parlent du numérique.
La proportion varie selon l'importance des villes. S'ils sont 87 % dans les villes de plus de 200.000 habitants, ils ne sont plus que 58 % dans les villes de 50.000 à 200.000 habitants, et 55 % dans les villes de moins de 50.000 habitants.
Les sujets évoqués sont majoritairement classiques, les services (site web, e-administration, Wi-Fi...), l'éducation (équipement des écoles et des élèves, formation...), équipement (haut débit, mise à disposition de matériel...), et l'économie (soutien aux entreprises, pôles d'excellence...). Suivent la culture (bibliothèque en ligne et valorisation du patrimoine) et la participation (e-démocratie, consultation, transparence...).
L'innovation est la grande perdante de cette étude, et donc des engagements des candidats aux municipales. Si l'Open Data obtient le meilleure place, juste devant le trio de perdants, l'e-santé est très à la traine, ainsi que la ville connectée (smart city). Mais c'est un petit nouveau qui occupe la dernière place, le fablab, ces ateliers qui visent à apporter des outils pour donner accès et promouvoir l'innovation IT.
Globalement, l'innovation numérique n'a voix au discours des candidats que dans les grandes villes. Ce n'est pas une surprise en soi, ce sont des thèmes qui émergent, même s'ils sont médiatisés depuis plusieurs années. Sans oublier le programme FrenchTech lancé par le gouvernement, doté d'un budget de plusieurs centaines de millions d'euros.
En revanche, l'étude démontre une méconnaissance des avantages que les villes et zones urbaines pourraient tirer des technologies numériques, en particulier pour optimiser leur gestion et pour soutenir les acteurs économiques.