Le cabinet d'études Everest Group a publié un rapport qui prévoit que la trajectoire du marché de l'informatique dite « confidentielle » pourrait atteindre 54 milliards de dollars d'ici 2026.
Ce marché devrait afficher un taux de croissance annuel moyen de 90 à 95 %. Cette forte croissance est alimentée par les initiatives des entreprises en matière de cloud computing et de sécurité, ainsi que par l'expansion des réglementations, notamment dans les secteurs sensibles à la confidentialité tels que les soins de santé et les services financiers.
Principaux points à retenir de cette étude d’Everest Group reposant sur de multiples sources de données, notamment celles du Consortium Confidential Computing: ce marché devrait être multiplié par… 26 au cours des cinq prochaines années dans le meilleur des cas, en raison de la sensibilisation croissante des entreprises à cette problématique.
Rappelons que l’informatique confidentielle s'appuie sur des environnements d'exécution de confiance (TEE) basés sur le matériel pour protéger les données traitées. Un « Trusted Execution Environments » est une zone sécurisée au sein d'un processeur principal qui exécute un environnement isolé parallèle au système d'exploitation principal.
Grâce à cette isolation au niveau matériel, le TEE garantit que les données et le code qui y sont téléchargés ne peuvent pas être altérés par des agents malveillants.
L’intégration croissante du multicloud (mais les entreprises manquent encore de profils) et les cas d'utilisation spécifiques à la sécurité dans les différents secteurs d'activité seront les principaux moteurs de la croissance de cette technologie.
Les entreprises axées sur la technologie dans les secteurs réglementés tels que la banque, les services financiers, l'assurance, les soins de santé et les sciences de la vie devraient accélérer la croissance sur 60 % du marché.
Secteurs réglementés : principaux clients
Tous les segments de l'informatique confidentielle sont prêts à croître, y compris les logiciels, le matériel et les services. Les secteurs réglementés devraient intégrer en masse l'informatique dite « confidentielle », avec plus de 75 % de la demande provenant des secteurs réglementés tels que la banque, la finance et la santé.
Les secteurs réglementés sont en effet confrontés à une pression croissante des autorités de réglementation pour améliorer la sécurité et la confidentialité des données. « L'exposition élevée aux données privées, associée à des réglementations telles que l'ACCP, Schrems II, le GDPR et l'HIPPA, garantit que l'intérêt pour l'informatique confidentielle sera élevé dans le secteur bancaire et financier », note Everest Group.
En outre, les entreprises FinTech (qui attirent toujours des capitaux), Insurtech et HealthTech, axées sur la technologie, sont susceptibles de pousser la sensibilisation à l'informatique confidentielle dans les BFSI (banking, financial services insurance) et HLS (healthcare and life sciences) au cours des cinq prochaines années.
"Nous continuons à voir des violations de données résultant de lacunes dans la sécurité de l'infrastructure, car il est très difficile de protéger l'infrastructure", a déclaré David Greene, chef du comité de sensibilisation du Confidential Computing Consortium (CCC) et directeur des revenus de Fortanix, une entreprise spécialisée dans la cybersécurité du multicloud.