La DSI croule sous les données. Elle souhaite investir dans l'analyse, mais elle ne sait pas tirer profit de la donnée pour favoriser la croissance. Avec une infographie de Hitachi Data Systems.
Hitachi Data Systems (HDS), la filiale stockage de donnée du géant industriel japonais Hitachi, a réalisé une étude « Information Innovation Index », une première, riche d'enseignements sur l'adéquation – ou l'inadéquation ! - de l'informatique avec les attentes des entreprises en matière d'exploitation des données pour favoriser la croissance.
L'étude, réalisée par Vanson Bourne, est pan-européenne, et la France y tient sa place. Si nous nous concentrons dans cet article sur nos DSI français – 200 décisionnaires IT exerçant dans des entreprises françaises de plus de 1 000 salariés ont été interrogés -, vous trouverez l'ensemble des résultats de l'étude regroupés dans l'infographie que nous publions en fin de notre article.
Consensus autour de la donnée
Au niveau européen, les DSI font bloc à l'unisson (98%) pour soutenir plus activement les décideurs dans leur volonté d'exploiter les données pour alimenter la croissance. Mais un quart (28%) d'entre eux seulement ont une relation avec les dirigeants de leur entreprise qui leur permettrait de développer et d'appliquer une stratégie qu'ils qualifient d'efficace.
95 % des DSI avouent crouler sous les données. Et 90 % d'entre eux conviennent que l'approche IT traditionnelle du stockage et de la gestion des informations empêche les entreprises de tirer profit des données pour favoriser la croissance. C'est donc un double consensus, sur les volumes et sur les difficultés liées à l'exploitation des données.
Les DSI français à la traine ?
Derrière ce consensus se cache une réalité moins glorieuse qui place les DSI français à la queue de l'index. En effet, si en moyenne 1 entreprise européenne sur 2 (55%) estime que l'organisation de leur infrastructure IT ne leur permet pas de tirer parti de leurs données, elles sont presque 2 sur 3 (63%) chez les entreprises françaises.
Comme leurs homologues européens, les DSI français pointent largement l'approche IT traditionnelle. Ils sont 42 % à pointer en particulier leur infrastructure de stockage qu'ils jugent disparates et qui souffrirait de la multiplication des formats.
Des euros pour la DSI...
Trois constats font particulièrement douter de la capacité de la DSI à s'emparer du problème, à moins que leur entreprise ne leur en donne les moyens :
- Les entreprises n'innovent pas suffisamment, 17 % seulement expriment leur satisfaction en ce domaine !
- Les dirigeants n'échangent pas avec la DSI, nous l'avons vu plus haut, 28 % seulement ont une relation qualifiée d'efficace avec la DSI pour développer et appliquer une stratégie.
- Le personnel manque de compétences, 43 % mettent en doute leur capacité à tirer parti des informations tirées de données inexploitées.
C'est pourquoi 2 DSI sur 3 (72%) souhaitent pouvoir investir dans l'analyse des données.
La conformité en question
Croulant sous les données, l'étude Hitachi révèle les inquiétudes des DSI quant à la conformité et au respect des règlementations. Ainsi apprend-t-on qu'ils sont 89 % à admettre que les carences en matière d'informations inexploitées entraîneront des problèmes de ce type.
82 % des DSI se disent également préoccupés par la capacité des règles de protection des données à gérer l'analyse des Big Data. Et 47 % considèrent les données sauvegardées et découvrables comme une source de risques graves.
L'infographie HDS