Escroqueries financières, blanchiment, fraude « au président », cyber fraude, etc., la fraude a mille visages. Qu’elle soit interne ou externe, elle est une menace majeure pour la stabilité, la croissance et la réputation des organisations comme le rappelle avec précision Deveryware.
Intitulé « Fraude : le fléau aux mille visages, état des lieux et moyens d’action », l’édition 2022 du Livre Blanc insiste sur un point précis : l’univers de la fraude est sans limites !
Et les impacts sur une entreprise peuvent être colossaux. Fin 2021, le promoteur immobilier parisien Sefri-Cime a été victime d’une arnaque au président basée sur des e-mails contrefaits et une fausse introduction en bourse. Le préjudice est estimé à 33 millions d’euros !
« Quelle que soit la fraude, les schémas opératoires sont identiques : user de la négligence, de la faiblesse structurelle des individus, du système et des Etats pour s’enrichir de façon non violente »,témoigne dans ce livre blanc Marc Peter, Docteur en droit, Officier de Gendarmerie, Chef de Groupe interministériel de recherches.
En 2021, la fraude continuait de progresser, coûtant de plus en plus cher : une entreprise sur 4 déclare avoir été victime d’une fraude en 2021 et 13 % des entreprises ont subi au moins 15 tentatives de fraude.
Et le contexte est favorable à ces escrocs en col blanc : la dématérialisation des transactions et des process des entreprises, accélérée encore par l’effet Covid et le télétravail généralisé, crée de nouveaux risques et augmente les opportunités de fraude. L’augmentation des fraudes financières oblige donc les entreprises à être plus réactives.
Ce livre blanc rappelle les différentes fraudes. A commencer par celle qui est « externe » et que toutes les organisations connaissent notamment à travers l’arnaque au Président.
Climat social dégradé après une fraude
Mais les experts de Deveryware insistent sur le fait que la « nouvelle génération de fraudeurs utilise des moyens ultrasophistiqués : usurpation d’identité, l’imitation de voix et de signature, la persuasion, l’intimidation, le chantage, les faux emails et l’intrusion dans les systèmes informatiques. »
Il y a ensuite la fraude interne. « Toutes les statistiques montrent qu’elles peuvent être les plus dommageables, et ce quel que soit le secteur d’activité », préviennent les auteurs de ce livre blanc.
Passons sur la cyber fraude pour évoquer plus en détail la fraude par ingénierie sociale. « Les criminels utilisent principalement les médias sociaux, mais peuvent aussi agir par téléphone ou en face à face », prévient Deveryware. Les techniques sont multiples : hameçonnage par Internet, fraude aux télécommunications, FOVI (Faux ordres de virement), fraude à l’investissement…
Face à la multiplication des fraudes, leurs impacts doivent être pris en compte et abordés précisément par la direction. « Les impacts peuvent être lourds notamment d’un point de vue du climat social dans l’entreprise. Ce dernier peut être à l’origine de burn-out provenant des diverses tensions issues d’un climat dégradé provoqué par une fraude avérée au sein de l’organisation », témoigne Xavier Houillon, Directeur, Fraud & Financial Crime, Groupe Deveryware.