Une étude mondiale constate un engouement particulier des dirigeants français pour l’IA générative. Elle est perçue principalement comme un moteur de productivité, loin devant des objectifs tels que l’innovation ou la transformation opérationnelle.

Les décideurs français adoptent l’IA et en particulier l’intelligence artificielle générative ou GenAI. Réalisée auprès de 2 200 dirigeants dans 23 pays, une étude de Cognizant, société de conseil et de services en transformation numérique, remarque un enthousiasme propre à l’hexagone pour l’IA générative.

Ses résultats montrent que les entreprises françaises se démarquent par un fort dynamisme dans l’adoption de l’IA générative, atteignant un score de 60 % se situant au-dessus de la moyenne mondiale.


Ce chiffre témoigne d’un optimisme marqué, alors même que les entreprises de l’Hexagone ont vu l’utilisation de cette technologie bondir de 60 % 2 entre 2023 et 2024. Cet enthousiasme est soutenu par un environnement réglementaire favorable. 40 % des dirigeants français estiment que la réglementation actuelle constitue un accélérateur d’adoption, un point de vue partagé seulement par un nombre restreint de pays
dans le monde.


Par ailleurs, les dirigeants français se montrent particulièrement confiants en matière de sécurité et de confidentialité des données. Cette confiance est d’ailleurs considérée comme un facteur d’adoption par 40 % d’entre eux, contrairement à d’autres pays. Plus de la moitié (50 %) des dirigeants interrogés jugent également la qualité et la fiabilité de leurs données « bonnes » ou « excellentes », renforçant ainsi la crédibilité de cette technologie au sein des entreprises françaises.

Des priorités divergentes selon les secteurs d’activité

Les freins à l’adoption de l’IA générative restent toujours les mêmes : malgré cet engouement, l’adoption de l’IA générative se heurte à plusieurs obstacles. En tête de liste, la pénurie de talents spécialisés, un défi mentionné par 41 % des répondants. Pour pallier ce manque, plus de la moitié des répondants (53 %) envisagent de mettre en place des programmes de formation visant à développer les compétences internes en IA générative.

Les dirigeants mentionnent également des obstacles technologiques, comme l’infrastructure numérique existante ou la perception des salariés face à l’automatisation, qui peuvent freiner l’adoption de l’IA générative au sein de certaines entreprises. Enfin, cette enquête révèle des priorités divergentes selon les secteurs d’activité.

Sans surprise, les entreprises industrielles et pharmaceutiques placent les gains de productivité au centre de leur adoption de l’IA générative, alors que les secteurs de l’assurance et du transport privilégient l’innovation. Cette variabilité sectorielle démontre que chaque domaine d’activité perçoit l’IA générative à travers un prisme différent, orienté par ses propres besoins et défis.