La récente enquête internationale de Capterra porte sur un large échantillon de 2.500 répondants en amérique du nord et du sud, au Brésil, Mexique, Australie, Royaume-Uni, France, Italie, Allemagne, Espagne, Inde et au Japon. En France, si 96 % du panel dit avoir observé un retour sur investissement (ROI) positif sur l’année écoulée, l’étude ne cite pas de chiffres précis à ce sujet. Reste que cette rentabilité annoncée incite 29 % des répondants à augmenter leurs investissements en la matière d’ici 2025.
Selon les réponses de l’étude, l’IA apporte quatre avantages dans ce domaine. D’une part, elle aurait la capacité de générer des informations clés pour les gestionnaires de projets. C’est l’avis de 65 % des chefs de projets interrogés.
D’autre part, selon eux, l’IA favoriserait une meilleure identification des risques. C’est l’avis de près de la moitié (48 %) des responsables qui l’ont utilisée dans le cadre de la gestion de projets. Par ailleurs, la simplification du processus de planification via l’automatisation des tâches est un point positif de l’IA pour 55 % des professionnels. Enfin, 54 % des répondants ayant recours à l’IA mentionnent l’accroissement de la productivité et l’efficacité pour la gestion de projets.
La qualité des données alimentant l’IA, un facteur clé pour la qualité des projets
Une étude de Gartner pointe le principal obstacle auquel les gestionnaires peuvent être confrontés en adoptant l'IA, à savoir la génération d’erreurs en raison de la partialité des algorithmes, des données ou des équipes chargées de les gérer. Dans ce secteur, l'IA reste une application relativement nouvelle et les professionnels ne doivent pas en devenir trop dépendants. En d’autres termes, reste encore à séparer le bon grain de l’ivraie.Selon l’étude Capterra, la qualité des données fournies à l’IA n’est pas toujours au
rendez-vous. Ainsi 37 % des responsables mentionnent ce défaut comme un inconvénient avec, à la clé, des risques de biais ou d’hallucinations de l’IA sur les résultats obtenus. Un tiers des répondants disent constater que 35 % des utilisateurs trainent les pieds pour adopter l’IA en appui des projets à réaliser ce qui montrerait, selon Capterra, une méconnaissance de cette technologie.
L’IA repose sur l’utilisation d’un volume pléthorique de données (Big Data) qu’il convient de nettoyer soigneusement afin d’en tirer le meilleur parti. Ce problème est mentionné
par 30 % des répondants. Pour cela, il faut que les entreprises disposent de processus internes solides de vérification et d’analyse de la qualité des données. Encore faut-il en définir les bons critères.
L’étude pointe aussi la nécessité de former le personnel à la gestion de projets assistée par l’IA ce qui génère des coûts supplémentaires et inattendus pour 29 % des interrogés. Le dernier conseil est l’attention portée à l’accompagnement au changement pour répondre à la peur de perdre son emploi, une crainte légitime ressentie par certains salariés.