9 DSI américains sur 10 affichent leur optimisme sur leur budget, en progression ou a minima stable, qui devrait augmenter en moyenne de 4,9 %. Avec un intérêt marqué pour les technologies de pointe, et dans le respect des métiers.
L'étude « CIO Tech Poll: IT Economic Outlook », réalisée auprès des DSI américains présents lors du CIO Summit de mai dernier, a de quoi rassurer leurs homologues européens. 87 % d'entre eux ont indiqué que leur budget 2015 sera en augmentation ou a minima stable. Les DSI français devraient suivre la tendance.
Certes, seulement 47 % des DSI interrogés anticipent une augmentation de leur budget - en moyenne de 4,9% -, un chiffre qui accuse un léger repli, ils étaient 52 % en 2013. Mais dans le même temps, 41 % des DSI estiment que leur budget sera stable, ils n'étaient que 31 % un an plus tôt. Globalement ces chiffres démontrent un mélange de pragmatisme et d'optimisme en sortie de crise. Quant à ceux qui craignent un recul de leur budget, soit 12 % des répondants, c'est le chiffre le plus bas depuis 2008.
Investir dans les technologies de pointe
L'autre tendance majeure qui ressort de l'étude porte sur la part de budget qui sera consacrée aux technologies de pointe. Sur une projection de 1 à 3 ans, 45 % du budget IT des organisations leur serait consacré. Sont concernés le mobile, le CRM, le m-commerce, le cloud, le social, l'automatisation du marketing, etc. C'est une part qui ne cesse d'augmenter, elle serait de 32 % pour l'année en cours, après avoir enregistré un repli à 27 % en 2013. Rappelons qu'il y a quelques années, ces mêmes DSI ne consacraient que 5 % de leur budget aux technologies de pointe !
S'agissant d'un mode déclaratif, il faut rester prudent quant à ces chiffres. Tout d'abord le budget dédié au legacy – infrastructure, serveurs, stockage, réseau, poste de travail, ERP, etc. - demeure fort, 68 % des dépenses annoncées par les DSI cette années encore. Ensuite, il faut prendre en compte le décalage entre l'anticipation du DSI et la réalité. Par exemple, en 2013 les DSI interrogés annonçaient une part de gâteau de 40 % pour les technologies de pointe, mais cette année ils ont rabaissé leur ambition à 32 % de probable réalisé.
Des applications, des mobiles, du cloud, et des nouveaux projets
Il est également rassurant de constater que 47 % des DSI américains interrogés ont déclaré qu'ils vont augmenter leurs dépenses dans de nouveaux projets. Un chiffre qui devrait interpeller nos frileux DSI français ! La démarche porte principalement sur l'expérience utilisateur et l'interaction avec lui. Avec un focus pour 36 % des DSI : contribuer à l'augmentation du chiffres d'affaire de leur entreprise.
Les applications seront dans un avenir proche le premier domaine d'augmentation de l'investissement dans les technologies de pointe, pour 54 % des DSI. Elles seront suivies par le mobile pour 47 %. Les services d'outsourcing, dont le cloud, occupent la troisième place avec 40 %.
La DSI se rapproche des métiers
Le dernier enseignement de l'étude devrait rassurer les DSI : ils demeurent les maitres des IT dans l'entreprise, tout en se rapprochant des métiers. A la question de l'acquisition de technologies récentes au service des métiers (LOB ou Line of Business), 48 % des DSI ont répondu que les métiers qui ont identifié des besoins ou des opportunités viennent à la DSI pour obtenir des recommandations et/ou sélectionner les fournisseurs. 28 % des DSI identifient les besoins et opportunités business, puis se tournent vers les métiers. Et 10 % sont invitées à valider les solutions technologiques proposées par les métiers.
Les DSI interrogés s'affichent donc loin de la paranoïa sur la prise de pouvoir des métiers. Ils interviennent d'ailleurs plutôt en amont de la prise de décision. Même si 12 % des DSI font le constat de dérives... 8 % ont indiqué qu'ils ne sont mis dans la boucle par les métiers qu'en cas de problème, et 4 % des métiers n'ont à aucun moment fait appel à la DSI, qu'il s'agisse de d'identifier les besoins, de choisir une technologie et/ou un fournisseur, ou encore d'intervenir en cas de problème.