« Les usages de l’IA dans le domaine de la gestion des processus documentaires sont variés et clairement identifiés par les décideurs. Il ne reste plus désormais qu’à les concrétiser et à dépasser le stade des PoC et des expérimentations », estime Markess by exægis dans un rapport.
Le traitement des documents, qu’ils soient encore au format papier ou au format numérique, comporte de nombreux processus répétitifs, plus ou moins complexes selon les cas. C’est l’une des fonctions métier qui bénéficie le plus des l’automatisation et qui conditionne la capture des données et leur intégration dans le système d’information. Celles-ci peuvent alors être utilisées par les applications métier comme le CRM, le SIRH ou la GED entre autres.
Interrogés par Markess by exægis en 2017, 71 % des décideurs identifiaient déjà l’automatisation comme l’un de leurs principaux défis à relever en matière de gestion des processus documentaires. « En 2019, cet enjeu reste clé pour de nombreuses organisations, sachant que seuls 18 % des décideurs interrogés au 2e trimestre 2019 estiment avoir globalement automatisé leurs processus documentaires », annonce le rapport.
D’après les répondants, les besoins auxquels répond l’automatisation revêtent d’abord une dimension métier avec l’accélération du traitement des processus métiers (RH, commerciaux, comptables…) et le renforcement de la qualité des processus associés aux documents et contenus numériques traités.
RPA et IA, une adoption encore timide
Malgré le fait que les technologies d’intelligence artificielle et de robotisation offrent de véritables bénéfices pour l’automatisation, « les entretiens menés auprès de 60 décideurs métiers et IT des entreprises et administrations montrent cependant que l’automatisation des processus documentaires repose encore très fortement sur de simples workflows », s’étonne le rapport. Quatre-vingt-trois pour cent de ces décideurs assimilent en effet l’automatisation des processus à des solutions de workflow contre 48 % à de l’IA et 33 % à de la RPA.
Ainsi, la proportion de décideurs mentionnant recourir à ces technologies plus récentes reste timide. En 2019, 10 % des décideurs interviewés mentionnent avoir déjà retenu la RPA et 8 % y recourir à titre expérimental, en se reposant sur l’utilisation d’agents ou de robots logiciels pour automatiser des tâches répétitives des processus métier. « D’ici 2021, ce taux devrait doubler, avec des décideurs cependant conscients des limites de la RPA en matière d’automatisation de certaines tâches cognitives, analyse le rapport, telles que celles faisant appel à des règles difficilement modélisables ou à l’expérience des opérationnels ».
À choisir entre l’IA et le RPA, 86 % des décideurs interrogés considèrent cependant le RPA comme une solution transitoire avant de basculer vers l’IA. À horizon 2021, ce sont 27 % d’entre eux qui devraient fonder leurs projets d’automatisation sur l’IA alors qu’en 2019, ils ne sont que 5 % à s’aventurer dans l’automatisation « intelligente », essentiellement sous la forme de PoC (Proof of Concept). Classer des documents, aider à la prise de décision, analyser des données non structurées ou encore détecter des anomalies.
Source : Markess by exægis