Selon le Gartner, en 2013 nous avons téléchargé 83 milliards d'applications gratuites, ce qui représenterait 91 % des téléchargements.
C'est une tendance majeure, les 'apps' occupent une place de plus en plus importante dans notre quotidien, qu'il soit personnel ou professionnel. C'est une vague de fond qui nous envahit, le code est présent dans les objets et devrait être une préoccupation éducative, au point que la programmation devrait être enseignée très tôt à l'école.
Mais surtout, l'application devient un outil marketing, une porte d'accès à des services qui sont le nouveau modèle économique de ce début du vingt et unième siècle. La réussite de l'e-commerce, l'émergence du m-commerce, et l'incroyable vague de l'internet des objets ne font qu'amplifier ce phénomène.
Pour prendre la mesure de cette tendance, le Gartner évoque le chiffre de 83 millions d'applications téléchargées gratuitement en 2013, soit 91 % de l'ensemble des téléchargements. Un chiffre qui ira en grandissant, il devrait atteindre 94,5 % en 2017 !
Cette tendance va-t-elle signer la fin du modèle des licences payantes ?
C'est probable, car désormais le coût de la licence est noyée dans la consommation des services, du cloud au SaaS (Software-as-a-Service). Les irréductibles gaulois qui ont investi lourdement dans leur infrastructure de gestion et comptent bien continuer de l'amortir pendant quelques années encore continueront d'acquérir, donc de payer des licences, pour la plus grande satisfaction des éditeurs qui peinent à prendre le virage du service dans le cloud.
Mais déjà aujourd'hui, et parfois inconsciemment, nous consommons des applications gratuites à tout va... Si nombre de ces apps sont gratuites car elles renvoient vers un usage qui lui est payant - par exemple, une app d'un site d'e-commerce invite à la consommation sur ce site – la gratuité peut devenir un gouffre pour des éditeurs qui n'auront d'autre solution pour suivre leurs compétiteurs. C'est donc tout un modèle de consommation qui est en mutation. Avec une constante, c'est qu'à terme il y aura toujours quelqu'un qui paiera !