Aux Etats-Unis, après l’accident mortel causé par une voiture autonome Uber, les essais sont suspendus. En Chine, au contraire, les constructeurs comme les acteurs du web reçoivent l’assentiment des municipalités pour des essais sur route. Baidu, puis BAIC et maintenant Nio, procèdent aujourd’hui à divers tests sur les routes chinoises. Et pour cause, la Chine dispose d’un meilleur écosystème pour les véhicules autonomes, selon le directeur du Center Automotive Research, Ferdinand Dudenhöffer. De plus, le développement très avancé du réseau 5G en Chine favorise encore plus celui des voitures autonomes. Et l’autre raison qui fait de la Chine, un réel terrain de jeu pour ce secteur est le large potentiel que représente le marché chinois.
Le choix des véhicules autonomes par le gouvernement chinois est aussi motivé par l’âge des potentiels acheteurs. Ils sont de plus en plus jeunes, donc plus adaptés aux développements technologiques. Selon un sondage en 2017, près de 83% des Chinois misait sur l’avenir des véhicules autonomes, contre 50% chez les Américains. Les Européens sont quant à eux plus conservateurs. Et les équipementiers comptent bien profiter de cet élan pris par la Chine. Baidu semble très optimiste en proposant la mise en circulation de ses véhicules sans conducteur d’ici trois à cinq ans. Le gouvernement chinois joue cependant la carte de la prudence et préfère se donner huit à dix ans juste par sécurité.