Si les chercheurs et spécialistes affirment que l’IA va vraiment apporter un changement majeur dans notre vie, Bruxelles a tiré la sonnette d’alarme. Le Parlement européen, via les « règles de droit civil sur la robotique » a intimé tous les acteurs politiques (la Commission et ses Etats membres, la commission internationale) à mettre en place de solides outils juridiques pour limiter ou réguler les avancées de l’IA.
Et les Etats généraux de la bioéthique sont l’occasion pour définir les contours des lois de bioéthique. Elles ont déjà connu certains amendements en 2004, 2011 et 2013, mais ce n’est pas suffisant. Les demandes de refonte de ces lois ont progressé cette année, surtout face à la place que prend et va prendre l’IA dans nos vies. Le secteur médical mérite surtout l’attention.
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a déjà fait part de ses appréhensions en relevant des interrogations sur la sécurité, le respect de la vie privée et surtout la protection de la vie humaine. Cette entité s’inquiète sur la place de l’humain dans la médecine que ce soit pour le praticien ou le patient. Diverses questions restent encore en suspens telles que le respect de l’autonomie et de la dignité du patient, la place de l’empathie et de la chaleur humaine quand les robots remplaceront le personnel soignant… Mais à ce stade, les lois actuelles de la bioéthique ne sont pas encore suffisantes pour réguler les avancées de l’IA.