Le ministre français des finances, Bruno Le Maire a déclaré dernièrement qu’il s’attend à ce que l’UE adopte la taxe sur les services numériques d’ici le mois de mars prochain. Dans ce cadre, la commission européenne prévoit un prélèvement de 3 % pour les entreprises qui ont un chiffre d’affaires annuel global de 750 millions de dollars et un chiffre d’affaires annuel d’au moins 50 millions de dollars au sein des pays membres de l’UE. Même si cette décision peut s’avérer avantageuse pour de nombreux pays, certains membres ne l’approuvent pas. Lors d’une interview accordée à l’hebdomadaire « Le journal de Dimanche », Bruno Le Maire a déclaré que certains pays sont encore hésitants, mais qu’il est convaincu qu’un accord pourrait être scellé d’ici la fin du mois de mars.
Cette nouvelle redevance permettra aux membres de l’UE de taxer les géants du numérique sur les profits qu’ils ont réalisés sur leurs territoires. D’après Le Maire, la France sera contrainte à mettre en place sa propre taxe sur les services numériques si aucune décision n’est prise par l’UE d’ici la fin de l’année. Cette taxe touchera les entreprises de services numériques qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de 750 millions d’euros dans le monde et 20 millions d’euros en France. De plus, le taux d’imposition pourrait atteindre les 5 % en fonction du chiffre d’affaires de chaque entreprise. Le Royaume-Uni prévoit également de suivre la même voie que la France d’ici 2020 si les membres de l’UE ne prennent pas une décision à temps. Les autorités britanniques vont imposer une taxe de 2 % aux entreprises qui génèrent plus de 500 millions de livres sterling de revenus annuels dans le monde et plus de 25 millions de livres de revenus annuels au Royaume-Uni.