Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, a tenu un discours à l’Université de Georgetown, précédant une séance de questions réponses. Pendant son élocution, il a déploré l’influence grandissante de la censure chinoise jusque sur le sol américain. Il a rappelé que la Chine privilégie la censure des publicités politiques, qui est pourtant un élément clé de la liberté d’expression. Dans la foulée, il a critiqué certaines entreprises américaines qui acceptent volontairement d’être soumises à cette censure chinoise pour protéger leurs investissements en Chine, faisant référence à la NBA, Apple et Blizzard. Mark Zuckerberg a comparé la plateforme WhatsApp et son homologue chinois TikTok qui connaît une croissance rapide dans le monde et aux États-Unis, malgré ses restrictions drastiques sur les publicités politiques. Mark Zuckerberg a aussi profité du moment pour affirmer que Facebook n’est pas présent en Chine parce que l’entreprise n’a pas trouvé d'accord avec les censeurs chinois sur la liberté d’expression.
Le dirigeant a également parlé longuement de quelques actualités concernant l’entreprise et sur des sujets politiques récents. Il a ainsi dévoilé que Facebook emploie désormais plus de 35.000 personnes à travers le monde pour renforcer la sécurité de la plateforme. Pour cela, elle alloue un budget de 5 milliards de dollars, l’équivalent de celui de son introduction en bourse en 2012. Facebook se réserve aussi le droit de supprimer des contenus jugés dangereux. Le PDG pense que la liberté d’expression défendue par la plateforme fait émerger un cinquième pouvoir. Il s’est également penché sur la question de la suppression des publicités politiques. Il est persuadé que celles-ci sont un outil indispensable pour les candidats pour émettre leurs idées. Toutefois, il reconnaît que ceux qui ont le plus d’argent peuvent dominer les débats, à l’exemple de Donald Trump qui dépense l’équivalent des dépenses en publicité de tous les candidats démocrates réunis. Si les publicités politiques étaient supprimées, selon toujours le dirigeant, cela favoriserait les candidats les plus médiatisés.