Bloomberg a publié récemment un rapport indiquant que les autorités de la concurrence de l’Union européenne s’intéressent actuellement au projet de création de la monnaie virtuelle de Facebook. Les documents indiquent que des régulateurs de l’UE ont mené une enquête préliminaire sur « Libra », car ils craignent que cette monnaie puisse être utilisée par le réseau social pour exclure ses rivaux tout en créant des restrictions de concurrence liées à l’utilisation d’informations et de données sur les consommateurs. L’UE approfondie également l’utilisation des portefeuilles « Libra » dans les services WhatsApp et Messenger de Facebook.
La commission européenne n’est pas le premier régulateur à montrer son inquiétude concernant la monnaie numérique de Facebook. Dernièrement, David Marcus, le chef de la cryptomonnaie chez Facebook, a été invité à comparaitre devant le comité de la House Financial Services des États-Unis pour répondre à des questions concernant le projet « Libra ». Lors de cette réunion, un représentant a déclaré que Facebook ne devrait pas lancer cette monnaie virtuelle. Les législateurs français et allemands ont également déclaré que ce projet pourrait permettre à Facebook de devenir une banque fantôme dotée de sa propre monnaie souveraine. De plus, plusieurs régulateurs de la confidentialité des données ont demandé une meilleure transparence au niveau du traitement des données personnelles par la « Libra Association ». Toutefois, Facebook a toujours souligné qu’il ne lancera pas sa monnaie virtuelle tant que les problèmes de réglementation ne seront pas entièrement résolus.