Hier, l’Union Européenne a fait connaître sa décision sur le cas d’abus de position dominante dont est accusée Google avec son système d’application Android. La firme américaine a écopé d’une amende bien lourde de 4,34 milliards d’euros. Elle a affirmé projeter de faire appel de cette décision. D’après la Commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, « Google a utilisé des pratiques illégales pour cimenter sa position dominante dans la recherche sur internet ». Rappelons que la Commission européenne avait déjà condamné Google à payer une amende de 2,42 milliards d’euros, le 27 juin 2017, pour abus de position dominante dans la recherche en ligne.
Sundar Pichai, le numéro un de Google, a déclaré pour sa part dans un blog qu’il va faire appel puisque cette décision remet en cause « le modèle économique qui fait vivre Android ». Notons que l’UE mène une bataille contre Android, utilisé sur plus de 80% d’appareils dans le monde, depuis plusieurs années. La Commission européenne base sa décision contre Google sur quelques griefs. Parmi eux, on retrouve la pré-installation de Google Search et de Chrome sur les smartphones, pour disposer ensuite des accès à Play Store. Autre motif qui figure également dans le dossier d’accusation, le fait d’interdire aux fabricants de vendre des appareils sous des versions non approuvées d’Android. Google dispose de 90 jours pour mettre un terme aux pratiques estimées illégales par l’UE. A défaut, la firme américaine sera infligée d’astreinte de 5% du chiffre d’affaires par jour engendré par Alphabet.