Depuis le début de la pandémie de coronavirus, les attaques informatiques contre l’OMS ont plus que doublé. C’est ce qu’a déclaré Flavio Aggio, responsable en chef de sécurité de l’information au sein de l’agence onusienne à Reuters. Néanmoins, l’OMS n’a pas pu identifier clairement l’identité des pirates, tout en affirmant que leurs tentatives ont échoué.
La première tentative d’attaque informatique contre l’OMS a été remarquée par Alexander Urbelis, spécialiste en cybersécurité et avocat du Blackstone Law Group à New York. Cette agence surveille constamment les activités malveillantes sur la toile. Selon l’expert, il a remarqué que l’OMS était la cible d’une attaque en direct en surveillant les activités d’un site malveillant qui tente d’imiter le système de messagerie de l’OMS. Alexander Urbelis n'est cependant pas en mesure d’identifier les pirates, mais il soupçonne le groupe de cyberespionnage DarkHotel d’être derrière ces activités suspectes. Ce dernier est présent sur internet depuis 2007. L’expert confirme, en outre, que les attaques contre l’OMS ont doublé depuis la pandémie de Covid-19. D’ailleurs, l’agence mondiale a déjà publié une alerte ce mois-ci sur l’existence de pirates informatiques qui tentent de se faire passer pour l’OMS pour voler de l’argent et des informations personnelles. De son côté, Flavio admet ne pas connaître les réelles intentions des pirates, ni les personnes qu’ils ciblent principalement au sein de l’agence.
Bitdefender et la Kaspersky ont pu retracer les activités du groupe de pirates DarkHotel dans les pays de l’Asie de l’Est les plus touchés par la maladie. DarkHotel tenterait d’atteindre des cibles plus précises comme des gouvernements et des dirigeants de certains pays asiatiques comme la Chine, la Corée du Nord, le Japon, mais également les États-Unis Bitdefender et Kaspersky ne sont pas pour autant en mesure de confirmer l’implication de DarkHotel dans l’attaque contre l’OMS. Ils confirment seulement que les récentes attaques contre les organisations mondiales utilisent la même infrastructure web. Toujours est-il que l’ensemble des experts en cybersécurité s’accorde à dire que les pirates informatiques tentent de profiter de la situation actuelle. Selon Alexander Urbelis, plus de 2000 sites malveillants exploitent quotidiennement le thème du coronavirus.
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