Une étude réalisée par Qualtrics, entreprise spécialisée dans le management de l’expérience collaborateur, révèle que les salariés français se disent satisfaits de la gestion de la crise par leur entreprise avant, pendant et après le confinement. Ce constat est à mettre en corrélation avec un autre constat, révélé par une enquête menée avant la crise du Covid-19.
En effet, en février dernier, alors que la France s’apprêtait en entrer en confinement, une étude menée en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, révélait que seulement un tiers des salariés français déclaraient disposer d’un programme pour partager leur feedback sur leur expérience collaborateur, contre 61 % au Royaume-Uni et 46 % en Allemagne. En France, moins de la moitié (45 %) des salariés estimaient que leurs feedbacks pouvaient bénéficier à leurs employeurs. Là encore, le Royaume-Uni avec 57 % et l’Allemagne à 59 % enregistraient de meilleures performances.
Une seconde étude menée entre le 28 mars et le 1er avril en Europe, en Australie et à Singapour, révèle sans surprise que 73 % des Français sondés ont souffert de l’isolement de la distanciation. Conséquence : plus de stress pour 68 % et une plus grande anxiété pour 58 %. Pour autant, les entreprises françaises n’ont pas démérité dans la gestion de la situation, estime le rapport. En effet, ils sont plus de 8 salariés sur 10 (84 %) à avoir reçu de la part de leur employeur des communications en rapport avec la situation sanitaire. 64 % affirment qu’elles les ont aidés à comprendre comment agir face au Covid-19. Seuls 14 % estiment que leur employeur n’a pas pris les actions nécessaires pour répondre aux besoins des salariés depuis l’épidémie.
Preuve du rôle et de l’impact de ces communications pendant cette période, plus de 9 salariés français sur 10 (94 %) souhaitent en recevoir au moins une fois par semaine. Mieux encore, cet épisode a permis d’instaurer un véritable échange entre employeurs et salariés. En France, 62 % d’entre eux ont été interrogés par leur entreprise sur leur bien-être. Un chiffre supérieur aux autres pays étudiés. Autre enseignement, 70 % des salariés se disent à l’aise si un collègue ou un collaborateur leur parlait d’un problème de santé mentale. Pour autant, plus de la moitié d’entre eux (52 %) ne souhaitent pas qu’un manager l’interroge de manière proactive à ce sujet. Enfin, ils ne sont qu’un tiers à se dire prêts à être interrogé directement.
Contrairement à bien des affirmation lues ou entendues çà et là, la plupart des salariés français affirment que les entreprises françaises ont été à la hauteur des attentes de leurs collaborateurs face à la gestion de cette crise. Ils sont 68 % à avoir déclaré faire confiance à la direction pour prendre les bonnes décisions en faveur de leur organisation, et 78 % ont confirmé que leur entreprise s’engageait en matière de sécurité ; 62 % ont reconnu la prise en compte de leur bien-être dans les décisions clés les concernant.