Il s’agit d’un contrat fondateur qui va permettre à SiPearl de démontrer la performance et la fiabilité de son microprocesseur basse consommation Rhea1, conçu pour le calcul haute performance. Il devrait en outre stimuler la recherche et le développement de SiPearl, en lui offrant l’opportunité de collaborer avec ses partenaires du consortium EPI, ainsi qu’avec les acteurs du marché des semiconducteurs, tels que Arm et TSMC. SiPearl collabore également avec les principaux acteurs du marché des semiconducteurs, Intel, AMD et Nvidia afin de mettre au point des architectures combinant Rhea1 et les accélérateurs, ou, comme avec Nvidia, pour combiner leur portefeuille respectif de solutions matérielles et logicielles.
Un lancement en 2024
Rhea1 est fabriqué par TSMC, le géant taïwanais des semiconducteurs, en utilisant la technologie N6, qui intègre plusieurs couches d’ultraviolet extrême (EUV). Cette technologie permet de réduire la taille des transistors et d’augmenter la densité et l’efficacité du microprocesseur. Rhea1 est prévu pour un lancement en 2024 pour équiper Jupiter, le premier supercalculateur exascale européen. Ce dernier sera installé sur le campus du centre de recherche de Jülich en Allemagne, l’un des plus grands centres de recherche interdisciplinaires d’Europe. Il sera construit par un consortium composé d’Eviden, la branche d’activité du groupe Atos, spécialisée dans les solutions de calcul haute performance, et de ParTec, la société allemande de supercalcul modulaire. Le budget prévisionnel de Jupiter s’élève à 273 millions d’euros.Le cœur du supercalculateur sera basé sur Rhea1, développé avec la plateforme Neoverse V1 d’Arm. Rhea1 se caractérise par sa très grande bande passante mémoire, des performances de calcul élevées avec un rendement octets/Flop inégalé.
Compatible avec n’importe quel accélérateur tiers
Rhea1 est composé de 72 cœurs, dont 68 cœurs de calcul et 4 cœurs d’entrée-sortie. Il dispose d’une très grande bande passante mémoire, grâce à l’utilisation de la technologie HBM2E (High Bandwidth Memory). Il est également compatible avec n’importe quel accélérateur tiers (GPU, intelligence artificielle ou quantique), ce qui lui permet de s’adapter aux besoins spécifiques de chaque application.Rhea1 est fabriqué par TSMC, le géant taïwanais des semiconducteurs, en utilisant sa technologie de fabrication N6, qui intègre plusieurs couches d’ultraviolet extrême (EUV), et permet ainsi de réduire la taille des transistors et d’augmenter la densité et l’efficacité du microprocesseur. Il permettra à Jupiter d’exécuter des modèles de simulation complexes et des applications d’intelligence artificielle afin de relever des défis stratégiques, scientifiques, industriels et environnementaux avec une empreinte carbone réduite. Les premiers échantillons de Rhea1 sortiront en 2024.
Une reconnaissance du savoir-faire européen
La signature de ce contrat est une étape clé pour SiPearl dans l’accomplissement de la mission qui lui a été confiée par l’Union européenne au travers du consortium European Processor Initiative (EPI). Ce consortium regroupe 27 partenaires issus de la communauté scientifique, des centres de supercalcul, des industries et des start-up, qui sont les parties prenantes, les futurs clients et les utilisateurs finaux de SiPearl. L’objectif de l’EPI est d’assurer la souveraineté européenne grâce au retour en Europe des technologies microprocesseur haute performance et basse consommation.Philippe Notton, le fondateur et PDG de SiPearl, s’est félicité de cette annonce : « Nous sommes très fiers d’avoir été choisis pour équiper Jupiter, le premier supercalculateur exascale européen. C’est une reconnaissance de l’excellence technologique et du savoir-faire européen que nous portons avec nos partenaires du consortium EPI. Ce contrat va nous permettre d’accélérer le développement de notre microprocesseur Rhea1 et de contribuer à renforcer la compétitivité et l’indépendance numérique de l’Europe ».