Contre toute attente, IBM a annoncé hier que sa PDG actuelle, Ginni Rometty, cédera sa place à Arvind Krishna, l’actuel vice-président de la société en charge du cloud et des logiciels cognitifs. La passation entre les deux dirigeants sera effective le 6 avril prochain. Ginni Rometty restera dans le conseil d’administration de la société. Ginni Rometty a affirmé qu’Arvind Krishna sera l'homme de la situation grâce à son expérience solide dans la gestion d’entreprise, et la conduire d'initiatives audacieuses pour transformer l’entreprise. La dirigeante a conclu en affirmant que son successeur est le meilleur choix pour diriger la société dans le contexte actuel où prévalent le cloud et les technologies autour de la cognition.
Arvind Krishna est connu pour avoir dirigé l’acquisition de Red Hat par IBM pour 34 milliards de dollars en 2018. À l’époque, le PDG de Red Hat, Jim Whitehurst, était en meilleure position pour succéder à Ginni Rometty. Mais il semble que le conseil d’administration ait privilégié un ancien d'IBM. Jim Whitehurst devrait prendre prendre le poste de président. Ginni Rometty pense que ce tandem va apporter un avantage réel au groupe, grâce à leurs connaissances approfondies des technologies du cloud et de l’informatique cognitive. Dans un avenir proche, IBM va se focaliser plus particulièrement sur ces domaines pour assurer sa croissance.
Même si cette décision a pris les observateurs de court, elle est plutôt bien accueillie par la plupart des analystes. Ray Wang, fondateur et analyste principal chez Constellation Research, pense que le modèle PDG-président pris par IBM est une approche sérieuse pour l'avenir d'IBM. D’autant plus que la société a choisi un PDG qui connaît bien la société, et un président venant de l’extérieur et apporter un autre regard. Patrick Moorhead, fondateur et analyste principal chez Moor Insights & Strategies, est du même avis. Ray Wang ajoute que le tandem de dirigeants aura comme principale tâche d’évaluer les forces et les faiblesses d’IBM pour percer sur le marché du cloud computing et de titiller l’hégémonie des entreprises bien placées comme Amazon, Salesforce, Google, Workday et Microsoft.
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