Lors de la Nuit de l’Intelligence artificielle qui s’est déroulée le 8 février dernier, au Palais de Tokyo à Paris, les organisateurs ont émis l’ambition de faire de la France un hub mondial de l’IA. Projet ambitieux puisque les GAFAM et les BATX sont déjà largement devant dans le secteur. Le président de France is AI, Damien Gromier, n’a cependant pas hésité à reconnaître que « l'écosystème français de l'intelligence artificielle existe, mais il faut le rendre plus visible. » De son côté, Jean-David Chamboredon, le co-président de France Digitale, déclare qu’il faut « lever le pied sur le RGPD (1), qui, sous couvert de protection des consommateurs, fait le jeu des GAFA ».
Le docteur Laurent Alexandre ne mâche pas ses mots : « (…) L'État commence à comprendre qu'il faut cesser de changer les lois sans arrêt (…) Même à Bruxelles, des gens se rendent compte de l'absurdité du RGPD et de la directive e-privacy, qui sont des cadeaux faits aux GAFAM et risquent de tuer l'écosystème. » Toujours selon son opinion, le développement de l’IA en France a besoin de temps. Cependant, il ne reste pas fermé à toute évolution de la situation. « Une fenêtre d'opportunité pour l'IA française, grâce à un écosystème dynamique et un gouvernement qui veut avancer », enchaine-t-il. Le secrétaire d’Etat au numérique, Mounir Mahjoubi, quant à lui estime qu’il est nécessaire avant tout d’établir un équilibre entre performance et humanité. La France est cependant bien capable de pousser des champions mondiaux. Citons par exemple : Aldebaran et ses robots Pepper et Nao.