Google financerait plusieurs organisations climatosceptiques, ou du moins qui véhiculent des idées visant à dénigrer les alertes émises par les scientifiques sur le caractère alarmant du changement climatique. Cette révélation a été faite par le Guardian vendredi dernier. La plupart de ces organisations bénéficiant de l'aide financière de Google figurent parmi celles qui font régulièrement des actions de blocage contre les initiatives de réglementation en matière de climat. Le géant de la tech financerait une douzaine de ces organisations. Mais on peut noter parmi les plus importantes le Competitive Enterprise Institute qui répand souvent l’idée que l’alarmisme climatique est sans fondement. Elle s’oppose notamment aux principaux mécanismes mondiaux de régulation du climat comme le Protocole de Kyoto ou encore l’Accord de Paris. Cette organisation participe à l’élaboration de politiques de l’administration Trump pour démanteler certaines orientations de l’Agence de protection de l’environnement américaine.
Des climatosceptiques financés par le géant de la tech
Ce n’est pas la seule à obtenir les faveurs financières de Google. Ce dernier, comme Facebook, finance également le State Policy Network (SPN), et surtout Altria, une société actionnaire de l’entreprise de fabrication de cigarettes électroniques Juul. Le SPN affiche ouvertement son soutien à des groupes de réflexion climatosceptiques comme Hearthland Institute qui a critiqué ouvertement la militante suédoise Greta Thunberg. Mais parmi les financements les plus polémiques accordés à de telles organisations est celui de LibertyCon. Pour ce dernier, Google est classé « sponsor platine » (montant supérieur à 25.000 dollars). Facebook et Microsoft figurent aussi parmi les donateurs. LibertyCon est une manifestation dont la motivation est surtout de critiquer les chercheurs en matière de climat.
Google se justifie
Bien évidemment, Google a apporté quelques précisions sur ces financements accordés à des organisations contre le climat. Elle réaffirme sa politique de soutien à toutes les tendances idéologiques et précise qu’elle peut être en désaccord avec certaines idées portées par le Competitive Enterprise Institute. L’entreprise rappelle, en outre, que la société est déjà neutre en carbone depuis 2007 et qu’elle utilise à 100 % l’énergie renouvelable pour ses unités. Google se défend d’être la seule entreprise à financer de telles organisations. Sur le parrainage de SPN, Google entend préciser que la principale raison est éducative.