En vue des prochaines élections présidentielles, Facebook a mis à disposition des futures équipes de campagne de nouveaux outils qui consistent à étiqueter des fausses informations ou envoyées par des pays tiers. Dans le sillage de cette décision, Facebook a aussi supprimé des comptes provenant de l’Iran et de la Russie ayant véhiculé des messages politiques jugés incendiaires, ou ayant induit les utilisateurs en erreur. Ces outils sont la réponse de Facebook après avoir essuyé des critiques selon lesquelles la plateforme ne vérifie pas les faits. Sans pour autant y procéder, l’étiquetage des faux contenus est perçu comme un pas positif de la part de l’entreprise.
Le premier outil s’appelle le Facebook Protect. Il s’agit d’un ensemble de fonctionnalités pour sécuriser les comptes des candidats. Pour se connecter, l’utilisateur devra passer par le procédé d'authentification à deux facteurs. De plus, le compte sera surveillé afin de prévenir les éventuelles tentatives d’intrusion extérieure. Par ailleurs, la page Facebook du candidat va contenir des informations spécifiques sur les organisations responsables de sa gestion (nom de ville, numéro de téléphone, site web, etc.). Les comptes contrôlés par des pays tiers seront aussi désormais apposés de la mention « média contrôlé par l’État », à l’exemple de Russia Today. Un autre outil permettra aux utilisateurs de la plateforme de suivre en temps réel les dépenses financières des candidats. Un des changements majeurs apportés par Facebook est aussi l’application d’étiquettes sur des publications qui semblent, à priori, véhiculer de fausses informations, attestées par les vérificateurs des faits. Cette fonctionnalité est aussi valable sur Instagram. Désormais, Facebook peut aussi modifier les directives des annonceurs qui incitent les électeurs à ne pas voter. Enfin, la plateforme fait entendre qu’elle a consacré un budget de 2 millions de dollars pour l’éducation aux médias. Ce projet est voué à des formations destinées à réduire les désinformations, mais aussi de permettre aux personnes âgées et aux étudiants de s’informer sur la cybersécurité.