Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a tout juste un an, KPMG signalait dans son rapport Living in an AI World« que l’IA commençait à avoir un réel impact dans tous les secteurs, mais les dirigeants du secteur nous ont dit qu’ils estimaient qu’elle n’était pas mise en œuvre assez rapidement ». Un an après et d’après le rapport de cette année, intitulée Thriving in an AI World, les avis des décideurs américains sont diamétralement opposés. « La pandémie a accéléré le rythme d’adoption de l’IA, mais de nombreux chefs d’entreprise et décideurs gouvernementaux indiquent qu’elle va trop vite pour être confortable », révèle l’étude de KPMG.
Selon les secteurs, ces décideurs estiment que l’IA est modérément fonctionnelle dans leurs organisations, notamment dans les secteurs suivants : fabrication industrielle (93 %), services financiers (84 %), technologie (83 %), commerce de détail (81 %), sciences de la vie (77 %), soins de santé (67 %) et gouvernement (61 %).
Une adoption trop rapide pour être efficace
Globalement, les organisations parient sur l’IA pour résoudre les principaux problèmes de l’industrie, mais il reste beaucoup à faire pour réaliser le plein potentiel de cette technologie, si l’on croit les avis récoltés. Plus précisément, la moitié des chefs d’entreprise des secteurs de la fabrication industrielle (55 %), du commerce de détail et de la technologie (respectivement 49 %) déclarent que l’IA évolue plus rapidement qu’elle ne le devrait dans leur secteur. Les inquiétudes concernant la rapidité de l’adoption de l’IA sont particulièrement prononcées parmi les petites entreprises (63 %), les chefs d’entreprise ayant une connaissance élevée de l’IA (51 %), et les chefs d’entreprise de la Génération Z et des Milléniaux (51 %).
Outre l’exploitation efficace de l’IA, les décideurs expriment des préoccupations croissantes concernant la sécurité, la vie privée et l’éthique, qui constituent pour eux les principaux risques de l’IA. Et même s’ils restent optimistes, les chefs d’entreprise sont conscients que des contrôles sont nécessaires et croient massivement que le gouvernement a un rôle à jouer dans la réglementation de la technologie IA : fabrication industrielle (94 %), vente au détail (87 %), services financiers (86 %), sciences de la vie (86 %), technologie (86 %), soins de santé (84 %) et gouvernement (82 %). Les chefs d’entreprise ayant une connaissance élevée de l’IA (92 %) sont plus susceptibles de dire que le gouvernement devrait s’impliquer dans la réglementation de la technologie IA, par rapport à l’ensemble des chefs d’entreprise (87 %).