Il y a quelques années, les scientifiques de l’ONU avaient déclaré que les pays du monde entier devaient réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030 pour éviter une catastrophe écologique, et réduites à zéro en 2050. Pour atteindre cet objectif, les pays du monde entier doivent s'engager à réduire leurs émissions de 7,6% par an, sur les 10 prochaines années. Une agence fédérale américaine indépendante de la surveillance de l’énergie, l’US Energy Information Administration (EIA), a déclaré récemment qu’il sera impossible pour les États-Unis d’atteindre cet objectif. En effet, les experts estiment que la situation actuelle montre que le pays ne pourra baisser ses émissions de carbone que de 4% jusqu’en 2050.
Les États-Unis font partie des pays qui émettent le plus de gaz à effet de serre dans le monde. Selon eux, même si les émissions pourraient diminuer en 2020, elles reprendraient une croissance faible au cours des 10 prochaines années. La semaine dernière, Linda Capuano, dirigeante de l’EIA, a déclaré dans une conférence de presse que le rapport de son organisme constitue une projection, et non une prédiction. En effet, les prévisions de l’EIA se basent sur un avenir sans changement de politique majeure concernant la protection de l’environnement.
Malgré ces chiffres décevants sur les États-Unis, le rapport de l’EIA prévoit également que 38% de l’énergie du pays proviendra des énergies renouvelables d’ici 2050, contre 19% aujourd'hui. L’agence estime également que la production d’électricité à partir de charbon devrait passer de 24 à 13%, et l’énergie nucléaire de 19 à 12%. Cependant, les émissions globales de gaz à effet de serre ne devraient pas baisser significativement à cause de la hausse incessante des demandes d’énergie dans les secteurs de l’industrie lourde et du transport. En effet, le secteur de l’industrie lourde est actuellement responsable de près de 22% des émissions de carbone aux États-Unis. Les émissions de carbone dans le secteur des transports devraient connaître également une hausse d’ici 2050 d’après l’EIA. Le rapport indique que même si l’augmentation des normes d’économie de carburant entrainera une diminution de la consommation d’essence aux États-Unis, les demandes en véhicules lourds à essence sont susceptibles de connaitre une hausse considérable. De plus, l’agence prévoit également que la consommation de carburéacteur augmentera de 31% d’ici 2050, car le développement du transport aérien sera plus rapide que l’amélioration de l’efficacité énergie des avions. Malgré cela, les principaux organismes de protection de l’environnement espèrent que de nouvelles politiques pourraient être mises en place pour mieux réglementer les émissions des voitures afin de rendre l’industrie du transport plus durable, tout en prévoyant l’arrêt de la production d’énergie fossile.
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