La mission Chandrayaan-2, d’un coût total de 140 millions de dollars, est destinée à placer l’Inde parmi les nations qui ont réussi à poser un engin sur le sol lunaire. Pourtant, elle a connu un échec retentissant qui, en plus, a été diffusé en direct par l’ISRO, l’agence spatiale indienne. Les opérateurs ont perdu le contact avec l’atterrisseur, Vikram, avant que celui-ci ne touche la lune à trois kilomètres d’altitude. Pour rappel, Chandrayaan-2 voulait étudier les cratères de l’astre de plus près, après la découverte de gisements d’eau par Chandrayaan-1. Le premier ministre Narendra Modi a immédiatement prononcé un discours d’encouragement aux scientifiques.
Faire atterrir un module sur la surface de la lune n’est pas facile. Comme il n’y a pas d’atmosphère, les manœuvres sont uniquement assurées par les propulseurs. Toutefois, malgré l’échec de la mission qui a vu la perte de l’atterrisseur et du rover, l’orbiteur qui complète le vaisseau spatial va encore fonctionner pendant sept ans.
Depuis sa création en 1960, l’agence ISRO est connue pour les missions spatiales à faible coût. Parmi les principales missions qu’elle a déjà réalisées figure l’envoi d’un orbiteur martien en 2013 qui a coûté seulement 74 millions de dollars, près de neuf fois moins que celui de la NASA. ISRO est aussi la seule à avoir réussi à déployer 104 satellites en moins de 20 minutes. Dans le futur, l’agence compte construire une station spatiale et de mener la première mission habitée indienne, Gaganyaan. Son coût est estimé à environ 1.5 milliard de dollars.