Domino’s Pizza, multinationale en livraison de pizza, vient de lancer un outil de surveillance totalement inédit. Ce dernier s’appelle le « Dom Pizza Checker » dont la fonction est celle de vérifier si la pizza préparée par son personnel correspond effectivement à la demande du client. Dans le cas contraire, le pizzaiolo incriminé devra la refaire. Le Dom Pizza Checker se base sur une intelligence artificielle qui utilise l’apprentissage automatique avancé capable d’identifier le bon et la mauvaise pizza. Par contre, Domino’s précise que cet outil de surveillance n’est pas répressif vis-à-vis des salariés, mais serait plutôt utilisé pour les former. Cet outil est déjà disponible dans les établissements de la marque en Australie et en Nouvelle-Zélande. Nick Knight, directeur régional de Domino’s Pizza, a présenté le Dom Pizza Checker lors d’une conférence des investisseurs. Il a précisé qu’il sera utilisé dans les franchises dans le cadre de la mise en place d’un système de bonus. Mais il servira également pour identifier les établissements les moins performants du groupe.
Il semble que Domino’s Pizza ne soit pas la seule entreprise à avoir recours à cette approche. L’an dernier, Amazon a déposé un brevet pour un bracelet à ultrason destiné aux salariés. Celui-ci permet d’avoir un œil sur l’exécution des tâches. Mais c’est en Chine que la solution est la plus utilisée. Certaines sociétés du pays font déjà appel aux implants sous-cutanés pour les travailleurs. D’ailleurs, la surveillance au travail est un sujet qui devient de plus en plus récurrent depuis l'accélération de l'IA. Une étude du Gartner a dévoilé que 50% des entreprises surveillent leurs salariés. Ce chiffre pourrait passer à 80% dès l’année prochaine. La surveillance peut prendre diverses formes, comme la consigne des frappes au clavier, la capture d’écran à distance, l’enregistrement de l’historique de navigation, etc. Les entreprises utiliseraient ensuite les données récoltées pour prédire le comportement de chaque travailleur.