La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a publié son rapport d’activité. Deux sujets ont été mis en avant parmi les divers thèmes abordés : les grands acteurs privés ainsi que la conformité de la France par rapport au RGPD. Pour Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la CNIL et du G29, elle mise plus sur la pédagogie plutôt que la sanction. La Commission ne cherche pas à « gérer un tableau de chasse ». « Dans notre politique répressive pragmatique, nous prendrons en compte les efforts et la bonne foi des uns et des autres », confirme Isabelle Falque-Pierrotin.
Le dossier essentiel suivi de près par la CNIL reste le RGPD. La présidente affirme que la Commission a encore beaucoup à faire dans ce domaine. « L’Europe joue gros avec ce règlement », ajoute-t-elle. Mais la Commission tient à accompagner jusqu’au bout les Etats dans la mise en conformité du RGPD, avant le 25 mai. Divers outils sont proposés : modèle de registre simplifié, modèles-types de mentions d’information ou formulaires de recueil du consentement, plan d’accompagnement à destination des startups…
La CNIL a reçu près de 8.000 plaintes en 2017. Elle a recensé également plus de 4.4 millions de visites sur son site en 2017. Pour la suite, la présidente a mentionné quelques affaires à suivre. Une des premières en ligne est celle de Cambridge Analytica, qui compte 210.000 français parmi les victimes. Isabelle Falque-Pierrotin a souligné que la Commission prévoit déjà la mise en place de certaines mesures pour suivre de très près l’évolution de cette affaire. Concernant les abus des GAFA, la présidente s’est montrée intraitable, selon elle, le RGDP mettra en œuvre une « force de frappe supplémentaire » pour les remettre dans les rangs.