Les propriétaires de véhicules électriques en Chine sont loin de se douter que leurs voitures peuvent être utilisées à des fins d’espionnage. Un porte-parole du gouvernement chinois a confirmé l’existence d’un dispositif qui surveille les véhicules électriques en temps réel afin de détecter toutes les anomalies. Les véhicules écologiques chinois auraient la faculté d’envoyer des informations aux constructeurs automobiles. Ces données sont ensuite relayées à un laboratoire national et des centres de l’administration locale. Lors d’une interview le 13 janvier dernier, Sun Fengchun, le directeur du laboratoire national chinois d’ingénierie pour véhicule électrique a déclaré que ce dispositif de surveillance a été mis en place depuis les Jeux olympiques de Beijing il y a 10 ans de cela. Grâce à ce dispositif, le laboratoire est en mesure d’arrêter une voiture en marche si des problèmes pouvant entrainer un incident sont détectés. Une étude de l’Associated Press a permis de conclure que l’exploitation de cette plateforme de surveillance a pour objectif d’améliorer la sécurité publique. Par contre, certains pays sont plus sceptiques quant à l’utilisation réelle des données accumulées.
D’après le rapport du laboratoire dirigé par Sun, près de 1,6 million de voitures électriques transmettraient leurs données à la plateforme de surveillance. Les informations collectées prennent en compte le positionnement du véhicule, la performance des batteries, le temps de charge ainsi que la carte thermique de chargement. Les constructeurs automobiles qui envoient les données de leurs véhicules à la plateforme ne sont pas seulement les firmes locales. Volkswagen, Nissan et Tesla procèderaient aussi de la même façon.