Des chercheurs de l’Université de Yale ont découvert un nouveau marqueur appelé mGlurR5 qui serait présent dans toutes les régions du cerveau. Ce capteur serait un récepteur de glutamate qui jouerait un certain rôle dans différentes fonctions comme le sommeil et la mémoire. Les études des chercheurs a permis de conclure que les personnes qui ont des idées suicidaires présentent un niveau élevé de marqueur mGlurR5. Par contre, ceux qui ne pensent pas au suicide ont des niveaux normaux de capteurs. Dans le cadre de cette étude, les scientifiques ont réalisé des expériences sur un petit groupe d’individus. Ils ont analysé 5 régions différentes du cerveau à l’aide d’un scanner PET. Les participants à l’étude ont été divisés en trois groupes de 29 personnes chacun dont un groupe de patients atteints du syndrome de stress post-traumatique, un groupe de patients présentant un trouble dépressif et un groupe de patients en bonne santé.
Les résultats des recherches ont montré que les récepteurs du glutamate avaient tendance à s’accumuler à l’extérieur des cellules du cerveau pour les personnes malades. Les chercheurs ont découvert que 30% de ces récepteurs se rassemblent à l’extérieur du cerveau chez les individus ayant des pensées suicidaires par rapport aux sujets en bonne santé. Le suicide est actuellement la deuxième cause de décès aux États-Unis pour les personnes âgées de 15 à 34 ans. L’institut national de la santé mentale a même déclaré qu’il y a eu deux fois plus de suicides en 2017 que d’homicides. Le suicide toucherait surtout les personnes ayant déjà servi dans l’armée ou ceux souffrant de trouble de stress post-traumatique (TSPT). La découverte des chercheurs de l’université de Yale va permettre de mettre au point un traitement plus efficace pour prévenir du suicide. Ils pourront aussi identifier à l’avance les personnes susceptibles de franchir le pas.