En tête des sondages actuellement à l’élection présidentielle au Brésil, le candidat de l’extrême droite, Jair Bolsonaro, a été accusé par son adversaire du Parti des travailleurs (PT), Fernando Haddad, d’avoir manipuler l’électorat. Le stratagème mis en œuvre selon les publications du journal Folha de S. Paolo a eu recours au réseau social WhatsApp. Selon les affirmations publiées, le candidat Boslonaro aurait fait appel à des entreprises privées qui auraient diffusé de faux messages à l’encontre de son adversaire. Or, l’appel à des entreprises privées est strictement interdit au Brésil.
Un membre du Comité de gestion d’internet au Brésil, Sergio Amadeu, a déclaré que ces messages venaient de l’étranger, comme pour la campagne présidentielle américaine en 2016, mais en plus sophistiqués. L’institut de sondages Datafolha n’a pas aussi manqué de relever que certains mouvements de dernière minute ont été remarqués avant le premier tour. Le PT a déposé une requête auprès du Tribunal électoral supérieur (TSE) pour poursuivre Jair Bolsonaro et certaines entreprises privées pour campagne de désinformation.
Le parti demande une sanction importante contre son adversaire dont une inéligibilité de 8 ans. En parallèle, il requiert aussi une action rapide de WhatsApp pour arrêter la diffusion des messages jugés discriminants. L’extrême droite qualifie les agissements du PT d’acte de désespoir. Pour la note, Jair Bolsonaro a une très grande audience sur les réseaux sociaux avec 14 millions d’abonnés contre les 2.8 millions seulement pour Fernando Haddad.