Dans un communiqué laconique, Atos vient de confirmer avoir approché DXC Technology, une entreprise américaines de services informatiques, pour lui proposer « une transaction amicale potentielle entre les deux groupes afin de créer un leader des services digitaux ». De son côté, DXC Technology a confirmé avoir reçu une proposition « non sollicitée, préliminaire et non contraignante d’Atos SE pour l’acquisition de toutes les actions de DXC Technology ». L’entreprise déclare que son conseil d’administration évaluera la proposition.
D’après Reuters, la proposition de rachat valoriserait DXC à 10 milliards de dollars dette incluse, mais « à ce stade, précise le communiqué d’Atos, il n’existe aucune certitude que cette approche débouchera sur un accord ou une transaction. La société communiquera ultérieurement en tant que de besoin ».Dans la foulée de cette annonce, l’action d’Atos s’est écroulée en bourse, tandis que celle de DXC Technology s’envolait. Faisant face à une dette qui augmente d’année en année, DXC Technologie risque d’être indigeste pour l’ESN française, craignent les analystes financiers. Pour rassurer les marchés, Atos a affirmé qu’il appliquera « la discipline financière qu’il a toujours respectée dans sa stratégie d’acquisitions ».
Côté technologies et services informatiques, la fusion des deux géants fait sens. En cas de succès, une fusion avec DXC entraînerait des synergies et des économies de coûts pour Atos, qui s’est lancé dans une série d’acquisitions ces dernières années. La dernière en date est le rachat de SEC Consult, spécialiste autrichien du conseil en cybersécurité. Issue de la fusion de Computer Sciences Corporation et de la division Enterprise Services de Hewlett-Packard Enterprise, DXC Technology permettrait à Atos, encas de rachat, de renforcer sa présence sur le marché américain et mondial. Le groupe de services informatiques est présent dans 70 pays.