Atos vient de remporter un contrat auprès de l’Agence spatiale européenne (ESA), dans le cadre du programme ARTES C&G, pour le développement de produits de sécurité pour les plateformes EGSE (Electrical Ground Support Equipment, équipement électrique de soutien au sol) qui permettent de tester le système électrique des satellites avant leur lancement.
La guerre cyber se déroule aussi au-dessus de nos têtes. En 2017 un satellite russe s’est approché de très près d’un satellite franco-italien de défense, sans que les spécialistes puissent déterminer ce qui a bien pu motiver une telle manœuvre. Depuis, la France a lancé sa stratégie de défense spatiale. Le premier exercice de simulation d’une attaque de satellite a eu lieu début 2021 dans les locaux de l’Agence spatiale européenne à Toulouse.
Selon les clauses et termes du contrat, Atos va concevoir des systèmes qui préviennent et bloquent les cyberattaques destinées à prendre le contrôle de satellites ou d’équipements de test, ou à les endommager, lors des phases de test. Dans le cadre de ce contrat, Atos analysera l’ensemble des systèmes pour identifier les vulnérabilités actuelles et futures, en cartographiant toutes les menaces possibles.
Développer de nouvelles fonctions de sécurité
Atos est également chargé du développement de nouvelles fonctions de sécurité, comme un chiffrement complet du trafic. Il sera garant de l’intégrité des communications et surveillera de manière continue la sécurité. Atos accompagnera l’ESA dans l’amélioration de la protection de ses satellites, un défi de taille, car les tests électriques étaient jusqu’à présent réalisés hors ligne au sein d’un environnement fermé et contrôlable, qui ne nécessitait pas de mécanismes de sécurité spécifiques.
« Les pratiques évoluant et les opérations à distance étant à présent effectuées en ligne à partir d’emplacements distants, il est indispensable d’adopter des mesures appropriées en matière de cybersécurité. De nombreux protocoles existants et établis de longue date (SCPI, simple Telnet, PUS/EDEN) devront également être sécurisés, ce qui pourrait entraîner l’établissement de nouveaux standards au sein du secteur EGSE dans son ensemble », explique l’ESN dans son communiqué. Ce projet est cofinancé par l’ESA et ses résultats serviront au marché commercial et institutionnel des communications par satellite.