Il y a trois mois, Google a été condamné par la Commission européenne à payer une amende de 4.3 milliards d’euros pour abus de position dominante. Estimant la décision infondée, le géant américain a fait appel à cette décision. Hiroshi Lockheimer, le vice-président de Google chargé des plateformes et des écosystèmes, a souligné que la firme avait proposé des choix aux partenaires, et que le contrat était basé sur du « volontariat ». En attendant les nouvelles de cet appel, Google est néanmoins obligé de prendre des mesures. Le géant américain proposera donc un nouvel accord de licence payante à ses partenaires, qui souhaitent installer par défaut des applications mobiles créées par Google. Ils pourront aussi intégrer d’autres moteurs de recherche que Chrome. Ces constructeurs auront aussi la possibilité d’utiliser les versions « fork » d’Android.
Cet accord de licence ne concerne pour l’instant que les pays de l’Espace économique européen. Rappelons que la Commission européenne avait reproché trois points essentiels à Google. D’abord, l’accusation d’imposer aux partenaires l’installation de son système d’exploitation ainsi que son moteur de recherche par défaut sur les smartphones. Condition qu’il faut respecter s’ils veulent que les appareils aient accès à Google Play, Gmail et YouTube. Ensuite, l’interdiction de vendre des smartphones ou tablettes sous autre système d’exploitation qu’Android. Et enfin, les incitations financières acceptées par Google de la part des gros fabricants pour que Google Search soit préinstallé sur les smartphones. Le géant américain n’est pas à sa première condamnation. En 2017, il écopait déjà de l’amende record de 2.42 milliards d’euros pour anticoncurrence avec Google Shopping.