Les gouvernements du monde entier cherchent actuellement tous les moyens pour renforcer la lutte contre la propagation de la pandémie du coronavirus. Certains d’entre eux utilisent tous les outils de surveillance à leur disposition pour suivre l’évolution de la maladie. Dernièrement, Top10VPN a publié un nouveau rapport sur les pays ayant mis en place des mesures pour suivre les données téléphoniques des personnes infectées par le coronavirus. Ces données sont exploitées pour suivre leurs mouvements d’une manière générale, pour la surveillance des cas suspects ainsi que pour le suivi de leurs contacts.
D’autres pays prévoient également de suivre cette même voie pour renforcer la lutte contre la pandémie. Les États-Unis seraient en train de négocier avec Facebook et Google pour utiliser des données de localisation anonymes pour suivre la propagation de la pandémie. Mark Zuckerberg a nié cette rumeur. Pourtant, l'un des meilleurs scientifiques du Royaume-Uni a approuvé l’utilisation de cette méthode de suivi des contacts.
Samuel Woodhams, le responsable des droits numériques de Top10VPN ayant établi la liste des pays qui utilisent les données téléphoniques pour suivre l’évolution du CONVI-19, a déclaré que le monde pourrait basculer dans une atmosphère de surveillance accrue en permanence dans un avenir proche. D’après lui, ces nouvelles mesures constituent un risque pour le droit des citoyens à la vie privée et à la liberté d’expression si aucun suivi adéquat n’est pas mis en place. La priorité serait d’établir des règles strictes concernant ces nouvelles mesures pour éviter les dépassements potentiels et une utilisation abusive des données collectées. Samuel Woodhams a déclaré que même si ces mesures de surveillance constituent l’une des meilleures solutions pour lutter contre le coronavirus, il est possible qu’elles soient également plus ou moins bien exploitées pour des utilisations futures. La plupart de ces mesures n’ont pas été soumises à un examen public et politique. Elles n’incluent pourtant pas de clauses d’extinction.
À lire aussi : Israël exploite le GPS des Smartphones pour suivre la propagation du coronavirus