Selon une étude Splunk, 53 % des entreprises françaises rencontrent des difficultés pour rester conformes avec les réglementations au cours des trois dernières années. En cause, le volume de données à traiter et l’évolution règlementaire très rapide.

L’enquête en ligne réalisée par OnePoll pour Splunk et qui porte sur 500 DSI français issus d’entreprises de plus de 250 salariés, montre que la donnée est un pilier central dans le domaine de la conformité au RGPD, à NIS 2 et l’AI Act. Et la moitié des interrogés affirment que l’obtention de renseignements basés sur les données est une priorité. De plus la
quasi-totalité, soit 90 % du panel déclare que ce type de demande est en augmentation
depuis deux ans.

Plus précisément, cela résulte de l’accroissement de la productivité (39 %), de la vitesse et de la qualité de l’innovation ainsi que du rythme des avancées technologiques pour un tiers des répondants.

Le tiroir-caisse est sans surprises un élément incitatif majeur pour 63 % des personnes interrogées qui se disent préoccupées par le risque de voir leur entreprise dans l’obligation de verser une amende pour non-conformité à l’avenir.

Pour autant, les décisionnaires IT et DSI français ne voient pas la conformité sous l’angle exclusif de la contrainte, puisque 71 % d’entre eux assurent qu’elle leur donnera un avantage concurrentiel. Il en va de même pour les conseils d’administration.

L’augmentation de la vitesse et de la qualité de l’innovation (36 %) et l’accroissement de l’agilité et de la réactivité de l’entreprise face à un marché fluide (34 %) sont deux des principales raisons évoquées pour une plus grande utilisation des données.

Gestion des données, conformité et innovation : un cercle vertueux

L’augmentation du volume des données est considérée par 22 % des répondants comme une opportunité pour obtenir des enseignements, ce qui alimenterait la croissance via l’innovation des produits et des services. Dans le graphique ci-dessous figurent les facteurs externes qui poussent les conseils d’administration à exiger des informations basées sur les données. La concurrence est l’élément majeur qui justifie ces requêtes.

L’IA crée une explosion du volume de données à traiter

La France serait plus lente que ses voisins allemands ou britanniques à déployer des projets d’IA. Ainsi, dans l’hexagone, ils ne représentent que 39 % des réponses à l’étude. À comparer à celles du Royaume-Uni (53 %) et de l’Allemagne (46 %).

Pour rappel, les algorithmes d’IA ont besoin de données fiables pour être entraînés, mais 42 % des membres du panel de l'étude déclarent que l’état actuel des données (anciennes, incomplètes, obsolètes, etc.) fait courir un risque de retard dans la course au
déploiement de l’IA.

D’autre part, les LLM représentent un grand volume de données à gérer. Une préoccupation pour 45 % des décisionnaires IT français, qui affirment que l’IA crée une explosion ingérable de la quantité de données. Cette surcharge pourrait nuire à l’efficacité opérationnelle de l’entreprise pour 59 % des participants. Un quart des répondants constate que les cadres dirigeants ne seraient pas suffisamment conscients du fait qu’un surplus conséquent de données peut constituer un problème pour l’entreprise.