Alors que l’IA place la donnée au cœur des tâches numériques autour de la relation client, la majorité des décideurs admet faire une confiance limitée aux données qu’ils utilisent. Une perte de crédit de la data qui interroge. D’après l’étude de Salesforce, 85 % des dirigeants voudraient interroger leurs données en langage naturel, comme s’ils parlaient à un collègue. Ce qui témoigne d’un niveau d’attente élevé envers les agents d’IA qui portent cette promesse.
Le contexte économique incertain et les préoccupations géopolitiques avec la guerre des tarifs douaniers initiée par les États-Unis demandent un pilotage précis et efficace de la part des hauts responsables d’entreprise. À ce jour, moins de la moitié des sondés par l’étude de Salesforce se disent alignés sur leurs objectifs de rentabilité. Cela passe notamment par la manière dont les données sont collectées, gérées, stockées
et accessibles.
Southard Jones, responsable produit chez Tableau déclare que l’IA agentique va permettre d’unifier les données et de fournir une analyse anticipée des comportements, des motivations et des besoins des consommateurs (insights). « Y compris pour ceux qui ne se considèrent pas comme des experts de la donnée », précise Southard Jones. De là à penser que les organisations peuvent d’ores et déjà se passer des analystes, des développeurs ou encore des CDO (Chief Data Officer), il y a loin de la coupe aux lèvres.
Des doutes sur la précision des données
L’IA est une grande consommatrice de données mais elles doivent être crédibles et pertinentes. Quelque 76 % des dirigeants déclarent que le développement de l’IA les oblige à adopter une approche plus centrée sur les données. Un avis encore plus répandu parmi les responsables du service client (93 %), du marketing (83 %) et des ressources humaines (80 %).Si le sentiment des dirigeants sur la pertinence des données par rapport aux objectifs perd 18 points par rapport en 2023, cette chute est encore plus marquée chez ceux qui ont confiance dans leur exactitude (soit moins 27 % vs 2023 ).
Les perspectives de carrière seraient conditionnées à la maitrise des données
Selon l’étude de Salesforce, 72 % des dirigeants estiment que leur évolution de carrière dépend désormais de leur capacité à s’appuyer sur des données pour orienter leurs décisions. Et 86 % d’entre eux pensent que c’est leur culture data qui conditionne leur avenir professionnel. Une forte pression très majoritaire chez les professionnels des ventes (90 %) et du marketing (89 %).En réalité, quelque 63 % des répondants à l’étude de Salesforce doivent trouver, analyser et interpréter les données sans l'aide de l’IA et 54 % d’entre eux n’ont pas pleinement confiance dans leurs compétences à le faire. Plus préoccupant, moins de la moitié des répondants s’estiment capables d'utiliser les données pour prendre les bonnes décisions et passer à l’action. Concrètement, de générer les bonnes solutions.