USA SailGP Team helmed by Taylor Canfield lead France SailGP Team helmed by Quentin Delapierre, Emirates Great Britain SailGP Team helmed by Dylan Fletcher and Germany SailGP Team presented by Deutsche Bank helmed by Erik Heil on Race Day 1 of the Germany Sail Grand Prix in Sassnitz, Germany. Saturday 16 August 2025. Rolex SailGP Championship Event 8 Season 2025. Photo: Jason Ludlow for SailGP. Handout image supplied by SailGP
Lors de l’étape française de SailGP à Saint-Tropez, Ericsson a opéré un réseau 5G privé et une périphérie de calcul embarquée pour relier les F50, les équipes à terre et la diffusion. L’infrastructure a transporté des flux vidéo HD, des télémétries massives et des services critiques pour la sécurité et l’arbitrage. L’initiative s’inscrit dans le partenariat annoncé pour la saison 2025 et illustre la convergence public/privé sur site. Les compétitions de voiliers à foils sont devenues un banc d’essai grandeur nature pour la connectivité critique. Après avoir été retenu comme fournisseur technologique de SailGP pour la saison 2025, Ericsson a déployé en France un dispositif combinant la 5G privée, des routeurs embarqués sur les bateaux et une orchestration locale des flux, afin d’isoler les usages sensibles tout en cohabitant avec le trafic grand public des spectateurs. L’enjeu est double : garantir des transmissions à faible latence pour la course et alimenter, sans saturation, des scénarios de diffusion enrichie et d’aide à la décision. « Sans la 5G, il serait impossible d’extraire en continu un tel volume de données tout en garantissant la couverture sur le plan d’eau », explique Duncan Hawkins, VP Sales EMEA chez Ericsson, en rappelant le couplage temps réel entre les caméras embarquées et les télémétries de vitesse, de vent et de trajectoires. Dans le détail, « chaque F50 embarque un routeur Cradlepoint équipé de cartes SIM reliées au réseau privé installé dans le village technique. Un plan de fréquences et de radios est ajusté à chaque pays pour assurer couverture et capacité », précise-t-il.

Des impératifs de sûreté et d’équité à respecter

Au-delà du spectacle, l’architecture répond à des impératifs de sûreté et d’équité sportive. « On sépare l’accès grand public et les usages opérationnels : la 5G privée réserve de la bande passante pour la vidéo de sécurité, la voix et les caméras d’arbitrage, tandis que le réseau public absorbe les foules et les services aux fans », détaille Duncan Hawkins. L’infrastructure doit aussi résister aux pics de charge induits par l’affluence et par la densité de capteurs à bord, dans un environnement quasi « ligne de vue » que l’équipe radio ré-optimise in situ selon les contraintes du site. La diffusion bénéficie directement de cette chaîne : cinq caméras par bateau alimentent en HD les stands, les juges et le signal télévisé, avec une surcouche d’infographies synchronisées aux données des navires. Le record officiel porté à 103,93 km/h par l’équipage danois en août a illustré cette captation augmentée et l’édition au plus près de la course. Sur le plan marché, SailGP sert de vitrine à des cas d’usage transposables à l’industrie : inspection vidéo, sécurité des opérateurs, télémaintenance et contrôle qualité par vision assistée. « Plus on capte de données en temps réel à partir de plus de points, meilleures sont les décisions humaines ou automatisées », observe Hawkins, en soulignant l’essor d’équipements nativement 5G (eSIM/iSIM) qui réduisent les points de défaillance et améliorent la prédictibilité. Avec l’extension du partenariat tout au long de la saison 2025, la collaboration devrait voir une plus grande sophistication des services proposés par le réseau, comme la montée en puissance des fonctions d’édition au bord du terrain et l’articulation fine entre réseaux publics et privés sur les sites multi-événements. Pour les éventuelles entreprises intéressées, et les responsables métiers, l’intérêt est mesurable : la productivité opérationnelle par la réduction des latences et des erreurs, la baisse des coûts par la fiabilisation des flux vidéo/données et la sécurité par l’isolement des services critiques, dans une architecture reproductible au-delà du sport.