La sécurité des données ne se résume plus à la sauvegarde, elle impose désormais une gouvernance active, capable d’anticiper les menaces, d’assurer la disponibilité en toutes circonstances et d’intégrer nativement l’intelligence artificielle dans ses processus. Dans un marché où la pression réglementaire s’accentue et où les cybermenaces s’industrialisent, la capacité à détecter, à isoler et à restaurer rapidement des données devient un critère stratégique autant pour la conformité que pour la continuité d’activité.
Avec la Data Platform v13, Veeam franchit un cap et ambitionne de s’imposer comme référence sur le terrain de la cyberrésilience, à l’heure où les exigences des directions informatiques s’étendent bien au-delà de la simple sauvegarde. Cette évolution procède d’une dynamique de marché où la compétition s’intensifie avec des acteurs comme Rubrik, Cohesity ou Commvault, tous engagés dans une course à l’innovation pour proposer une gestion unifiée, intelligente et résiliente des données, souvent dopée à l’IA générative. La différenciation se joue désormais sur la capacité à orchestrer une protection multisite, à garantir l’immuabilité des sauvegardes et à intégrer nativement des contrôles de sécurité, d’identité et de conformité. Les DSI recherchent des plateformes capables d’accompagner l’adoption accélérée du cloud, la diversification des hyperviseurs et l’exigence des obligations de preuve en matière de cyberattaque.
L’IA comme levier de résilience opérationnelle
Le lancement de la v13 intervient alors que la généralisation des rançongiciels, la sophistication des attaques et l’arrivée massive de nouveaux workloads sur des environnements hybrides complexifient la donne. L’intégration d’une API universelle pour hyperviseurs, la prise en charge de plateformes comme Scale Computing HyperCore ou Citrix XenServer, et l’annonce d’une compatibilité prochaine avec OpenShift Virtualization, témoignent d’une volonté d’ouverture. Veeam entend répondre à la fois à la volatilité des architectures et à la volonté des entreprises de garder la main sur leurs environnements, sans dépendance vis-à-vis d’un fournisseur unique.
La v13 marque aussi un tournant dans l’intégration de l’IA opérationnelle au service de la protection et de la remédiation des données. Grâce à l’agent Recon Scanner 3.0, issu de l’acquisition de Coveware, Veeam propose une surveillance en temps réel des comportements suspects, avec analyse forensique avancée et corrélation dynamique via Microsoft Sentinel et d’autres plateformes de sécurité. Cette approche analytique, nourrie par l’IA, vise à réduire la « fatigue numérique » des équipes de sécurité et à accélérer la prise de décision en cas d’incident, tout en rapprochant les opérations de cyberdéfense des exigences métiers. L’intégration à la base Mitre ATT&CK confère à la solution une valeur ajoutée en matière de contextualisation et de priorisation des alertes, renforçant la capacité des entreprises à anticiper les mouvements latéraux ou les compromissions silencieuses.
Au-delà de la détection, Veeam intègre un moteur d’analyse de maliciels assisté par l’IA, à même de classifier, de signaler et d’isoler les menaces dans les sauvegardes. Cette innovation adresse un enjeu clé pour les RSSI : garantir la propreté des restaurations et éviter la réintroduction de maliciels lors de la reprise d’activité. L’accent mis sur l’automatisation intelligente et la remédiation rapide positionne Veeam comme un acteur dans la convergence entre sauvegarde, sécurité et opérations IT, face à une concurrence qui investit massivement dans l’orchestration automatisée et l’intégration avec des plateformes d’ITSM.
Flexibilité, ouverture et immuabilité : un triptyque pour l’avenir
La v13 confirme la stratégie de Veeam de proposer une plateforme ouverte, modulable et sans dépendance à des appliances matérielles propriétaires. L’introduction d’une console web de nouvelle génération, hébergée chez le client, et d’une appliance logicielle Linux clé en main, répond à la demande d’agilité opérationnelle et de maîtrise des coûts. La prise en charge étendue des environnements virtuels et cloud, alliée à l’immuabilité par défaut des sauvegardes, fait écho aux exigences des acteurs confrontés à la multiplication des attaques ciblant les points de restauration. Cette approche permet de garantir la continuité d’activité dans des scénarios extrêmes, tout en facilitant la conformité avec les cadres réglementaires européens et internationaux.
La capacité à orchestrer la récupération instantanée sur Azure, à intégrer de nouveaux hyperviseurs via API, et à s’interfacer avec des solutions tierces (CrowdStrike, Palo Alto, Splunk, ServiceNow…), répond à une attente croissante de flexibilité et de résilience des infrastructures. Les organisations disposent ainsi d’outils adaptés à la réalité d’une hybridation massive des systèmes, tout en se protégeant de la fragmentation ou du verrouillage technologique. Cette agilité, couplée à une automatisation accrue, constitue un facteur de différenciation clé sur un marché de plus en plus orienté vers le pilotage dynamique des risques et la capacité à documenter la robustesse des environnements en temps réel.























