La Summer Edition 2024 par Les BigBoss, le grand rendez-vous des professionnels du marketing, de la publicité, de la relation client et de la communication, a réuni cette année plus de 500 participants dans le sud de la France. Une jauge quelque peu réduite par rapport à la moyenne de 650 participants durant les événements précédents. Et pour cause, nombre d’entreprises sont impliquées dans les JO de Paris, et n’ont donc pas pu déléguer leurs employés à l’événement.
« On s’est rendu compte de cette situation en début d’année. On savait que les JO allaient nous handicaper, donc faisons-en une opportunité pour se dire finalement, on va resserrer le format, c’est-à-dire de 650, nous allons passer à 500, ce qui va permettre de proposer la meilleure expérience de networking », explique Hervé Bloch, président et fondateur de Les BigBoss.
L’IA, un nouveau mode de collaboration Humain-machine
Les thèmes abordés lors de cette édition d’été, soutenus par le partenaire Platinium Mr Suricate, étaient centrés sur l’intelligence artificielle, comment l’intégrer et son impact dans le domaine des affaires. Lorsque ChatGPT a fait son apparition surprise, certains professionnels en entreprise ont été plus prompts à se saisir de ce nouvel outil que d’autres. Les entreprises n’ayant pas encore intégré l’IA dans leurs plans de transformation, les premiers usages de l’IA en entreprise l’ont été en mode BYOAI (Bring Your Own Artificial Intelligence). Ce mode d’adoption volontariste, souvent à l’insu de la hiérarchie, a permis aux professionnels de différents secteurs d’expérimenter l’IA générative.Parmi les métiers pionniers en mode BYOAI, ce sont les professionnels du marketing et de la publicité qui se sont saisi les premiers de l’IA générative. Ils l’ont utilisée principalement pour la création de contenu, l’analyse de marché et la personnalisation des messages. Cette utilisation, souvent clandestine, a joué le rôle de POC grandeur nature, permettant aux métiers comme le marketing, l’e-commerce, le CRM et la communication de démontrer par la pratique la validité de ce nouveau mode de collaboration homme-machine.
Depuis, les entreprises ont vu en l’IA une opportunité d’améliorer l’efficacité et la vitesse de production de contenu, réduisant ainsi les coûts et le temps nécessaire. L’IA permet également une personnalisation accrue des campagnes marketing, augmentant leur pertinence et leur impact. Par ailleurs, elle offre des capacités d’analyse avancée, permettant d’identifier des tendances et des insights pertinents à partir de grandes quantités de données.
Comment industrialiser l’IA en entreprise
En conséquence, si lors des sessions de 2023, les participants aux éditions Les BigBoss montraient de l’intérêt pour l’IA, ils conservaient une attitude prudente. Car, même si les entreprises y ont vu une opportunité d’améliorer l’efficacité et la fréquence de production de contenu, réduisant ainsi les coûts et le temps nécessaire, les craintes sécuritaires et de confidentialité des données ont été les principaux freins à la généralisation de l’IA générative.La Summer 2024 a permis de constater une évolution généralisée des mentalités : la question de l’adoption de l’IA ne se posait plus. Les participants étaient plutôt désireux de passer à la phase suivante, l’intégration et l’industrialisation de l’IA dans leurs processus. Aussi, outre le networking, les participants ont pu profiter de masterclasses sur l’IA et les cas d’usage de celle-ci.
Ceci en plus de trois keynotes abordant les avantages de l’IA ainsi que les méthodologies pour réussir son intégration. Samuel Gaulay, fondateur d’IT SOCIAL et de MAGICTECH, Philippe Boulanger, conférencier et évangéliste, et Nicolas Baggioni, fondateur de LearnLeap, ont abordé des sujets clés liés à l’IA, à son déploiement et à l’innovation en général. Par exemple, Samuel Gaulay a exhorté les participants à aborder l’IA avec un esprit ouvert et critique en même temps. « Il est essentiel dedévelopper demain son esprit critique, son esprit systémique, son esprit créatif », a-t-il conseillé, encourageant la « puissance de la collaboration entre l’intelligence artificielle et l’intelligence biologique ».
Des conférences et du networking au programme
Pour sa part, Philippe Boulanger a abordé les freins à l’intégration réussie de l’IA et comment les surmonter. Pour adopter l’IA, il faut une approche stratégique et collaborative, préconise-t-il. Il s’agit de « former une équipe de choc, qui va défricher et comprendre ce que l’on peut faire avec l’IA ». Pour lui, cette étape est essentielle, car elle permet de créer une équipe de pionniers-ambassadeurs (« un accélérateur communautaire ») à laquelle les collègues pourront poser des questions lorsque leur tour viendra de déployer l’IA. Quant à Nicolas Baggioni, il préconise une approche en cinq étapes, allant de l’évaluation des besoins et l’élaboration d’une stratégie au suivi et à la gouvernance des applications d’IA déployées.Outre le networking et les conférences sur l’IA, cette édition de Les BigBoss a mis en lumière l’importance de ce genre d’événements pour les métiers. La structure resserrée de l’événement a permis des échanges plus approfondis et des rencontres significatives. Parallèlement, l’évolution des mentalités sur l’adoption et les bénéfices de l’intelligence artificielle s’est manifestée à travers l’intégration d’une IA conversationnelle lors de l’événement.
La mise à la disposition des participants d’une IA conciergerie a permis une expérience personnalisée des participants. Cette initiative témoigne de la volonté d’innover et d’optimiser l’expérience des participants en utilisant les technologies émergentes. Les retours positifs des participants et des sponsors soulignent l’impact et la pertinence de cette édition. En somme, LesBigBoss continue de se positionner comme un événement incontournable, offrant des opportunités de networking et de veille technologique pour les décideurs de différents secteurs.