OpenStack, c'est l'avenir des plateformes de cloud computing, et Juno, c'est la version la plus mature du projet open source. Une version 10 majeure, qui dans ses nouveautés marie le cloud, le stockage de données et le big data, à la veille de l'OpenStack Summit qui se tiendra très prochainement à Paris.

OpenStack, la plateforme de cloud computing open source, avance à grands pas, au rythme de 2 mises à jours majeures annuelles. La dernière vient d'être annoncée, OpenStack 10, surnommée Juno.

1.419 contributeurs, indépendants ou affiliés à 133 entreprises, ont apporté 310 nouvelles fonctionnalités et 3.200 corrections de bugs à la version précédente, surnommée Icehouse, et pus de 500.000 lignes de documentation modifiées.

Juno devient ainsi la version de référence à la veille de l'OpenStack Summit, qui se tiendra à Paris du 3 au 7 novembre prochain.

Pourquoi OpenStack ?

OpenStack est le projet open source et de Cloud Computing le plus ambitieux du moment. Son objectif est d'une part de permettre le développement de plateformes dans le nuage sans reposer sur une solution propriétaire (principalement VMware vCloud ou Microsoft Hyper-V), et d'autre part d'offrir aux éditeurs et constructeurs d'évoluer vers le Software-defined Data Center, c'est à dire vers la virtualisation des couches d'infrastructures, en intégrant la dimension du cloud.

Pour évoluer rapidement, OpenStack a été découpé ou comlété d'une multitude de modules ou composants, qui évoluent chacun à leur rythme, ce qui en fait un produit modulaire. Les plus importants, dits 'intégrés' (ils composent la base stable de la plateforme) se nomment Nova pour les serveurs, Swift et Cinder pour le stockage des données, Neutron pour le réseau, Keystone pour la getion des identités, Heat pour l'orchestration ou encore Horizon pour la mesure.

Chaque nouvelle version est l'occasion pour la plateforme d'évoluer vers la maturité, via la consécration de modules qui sont considérés comme stables, et parfois d'intégrer un composant majeur. Icehouse, par exemple, est composé de 9 composants stables : Nova, Glance, Swift, Horizon, Keystone, Neutron, Cinder, Heat, Ceilometer et Trove. Le dernier, Trove – un service de base de données à la demande – a fait son entrée en avril dernier.

Les nouveautés d'OpenStack Juno

La dixième release d'OpenStack apporte son lot de corrections, d'évolutions et de nouveautés qui continuent d'aller dans le sens de la stabilité, des améliorations opérationnelles et de l'efficacité. Les principales concernent le traitement de la donnée avec de nouvelles politiques de stockage objet, qui offrent de meilleurs coûts et performances au travers de systèmes et régions géographiques.

L'analyse de données volumineuses (Big Data), qui représente un cas d'usage privilégié d'OpenStack, profite également de nouvelles fonctionnalités de traitement des données sous Hadoop et Spark.

NFV (Network Function Virtualization) – qui transforme des fonctions habituellement exploitées seules sur le réseau, comme le firewall, la détection d'intrusion ou l'accélération, en instances virtuelles ou VNF (Virtual Network Function) qui peuvent être regroupées - profite de la récente création d'une sous-équipe de développement qui a identifié 9 cas d'utilisation pour l'optimisation et l'automatisation des workloads.

Les autres fonctionnalités nouvelles

  • OpenStack Compute (Nova)

Les Mises à jour sur Compute incluent des améliorations du mode de secours qui permettent le démarrage à partir d'images alternatives avec l'attachement de tous les disques locaux. En outre, la version inclut à présent l'option de réglages propres à chaque réseau grâce à un code nova-réseau amélioré, la programmation de mises à jour pour le soutien aux services et l'extensibilité, et des mises à jour d'internationalisation.

  • OpenStack Networking (Neutron)

Neutron offre un support pour IPv6 et de meilleurs essais de pilotes tiers afin d'assurer l'homogénéité et la fiabilité à travers toutes les installation du réseau. Cette version permet des plug-ins pour la mise en œuvre en aval de l'API de mise en réseau OpenStack et indique la direction initiale de la migration du réseau nova à Neutron. Avec un soutien à Layer 3 High Availability, la couche de mise en réseau permet à présent un mode opérationnel réparti.

  • OpenStack Identity Service (Keystone)

Des améliorations à l'authentification fédérée permettent aux utilisateurs d'accéder aux nuages OpenStack privés et publics avec les mêmes compétences. Keystone peut être configurée pour utiliser de multiples méthodes d'identification et l'intégration avec LDAP est beaucoup plus facile.

  • OpenStack Orchestration (Heat)

Dans Juno, il est plus facile d'annuler un déploiement erroné et d'assurer un nettoyage approfondi. De plus, les administrateurs peuvent déléguer les privilèges de création de ressources à des utilisateurs non administratifs.

  • OpenStack Dashboard (Horizon)

Les groupes Apache Hadoop peuvent maintenant être déployés par quelques clics de souris, permettant aux utilisateurs d'adapter rapidement le traitement des données sur base de paramètres personnalisés. Le système RBAC est élargi afin de prendre en charge Compute, Networking et Orchestration.

  • OpenStack Database Service (Trove)

Une nouvelle fonctionnalité de Juno permet aux utilisateurs de gérer les services de bases de données relationnelles dans un environnement OpenStack.