En améliorant la productivité et en réduisant les coûts, l’intelligence artificielle procure un avantage concurrentiel. Elle devrait toucher la plupart des industries d’une façon ou d’une autre. Les initiatives privées et publiques se multiplient pour soutenir les start-ups et les projets européens.
Selon une étude de Statista, les recettes mondiales de l’IA devraient croître d’environ 57 % d’ici 2025, soit une croissance d’environ 57 %, pour atteindre 36,8 milliards d’USD.
Les implications de l’intelligence artificielle sont immenses. Elle affecterait probablement presque toutes les industries dans le monde, remodelant les entreprises et les emplois dans ce processus.
L’IA favorise aussi tout l’écosystème européen de start-ups. L’hexagone en compte 271, selon une cartographie publiée en 2018 par France is AI. En 2017, 141 millions de dollars ont été investis dans les start-ups françaises selon le baromètre CB Insights.
Selon CBInsights, le nombre d’acquisitions annuelles dans l’industrie de l’IA a augmenté de plus de 500 % entre 2013 et 2017. Mais aucune entreprise détenue par les plus gros investisseurs du secteur de l’IA n’est basée en Europe.
Cette situation pourrait évoluer favorablement avec les différents soutiens de la Communauté européenne. Son investissement dans la recherche et l’innovation atteint 1,5 milliard d’euros pour la période 2018-2020 dans le cadre du programme Horizon 2020.
20 milliards d’euros d’investissement
En outre, le Fonds européen pour les investissements stratégiques sera mobilisé afin d’aider les entreprises et les start-ups, grâce à un soutien supplémentaire, à investir dans l’IA. Ce Fonds vise à mobiliser plus de 500 millions d’euros d’investissements au total d’ici à 2020 dans une palette de secteurs clés.
Autre initiative à saluer, le projet AI4EU (Artificial Intelligence for European Union). Lancé en janvier dernier, il est doté d’un budget de 20 millions d’euros sur 3 ans. Piloté par Thalès, il a pour vocation à réunir et à animer la communauté européenne de l’IA au sein d’une entité unique.
L’ensemble des investissements publics et privés dans l’UE devraient atteindre au moins 20 milliards d’euros d’ici à la fin de 2020.
Une enveloppe indispensable pour que l’Europe ne rate pas le train IA en marche. Dans le Washington Post en septembre 2018, Kai-Fu Lee (qui a créé un fonds d’investissement de 1,6 milliard de dollars dédié à l’AI, basé à Pékin, et dont plusieurs de ses travaux sont considérés comme essentiels au développement actuel de l’IA) indiquait que l’absence d’infrastructures d’IA en Europe a fait du continent « une colonie de l’empire technologique américain ».
Mais l’auteur du livre à succès « AI Superpowers » remarque aussi que le RGPD peut donner aux entrepreneurs européens une chance de créer une expérience plus axée sur l’utilisateur, ce qui fait généralement défaut aux entreprises américaines.
Source : entrepreneur.com